Sarah Schlitz, liégeoise de 36 ans, a passé la majorité de la législature comme Secrétaire d’Etat à l’Égalité des Chances, à l’Égalité des Genres et à la Diversité. Suite à sa démission en avril 2023 (voir ci-dessous), elle est redevenue députée au sein du groupe Ecolo à la Chambre.
Avant de rejoindre le gouvernement fédéral, elle a débuté sa carrière politique à la Ville de Liège, sa ville d’origine, comme conseillère communale d’opposition (2012-2018). En parallèle, elle était chargée de mission au sein d’Inter Environnement Wallonie. C’est en 2018 qu’elle goûte pour la première fois au niveau fédéral, comme députée suppléant Muriel Gerkens, cette dernière ayant dû démissionner pour pouvoir se présenter l’échelon provincial. Son statut de députée est confirmé un an plus tard lors des élections fédérales, les premières auxquelles elle participe en tant que candidate effective. Tête de liste, elle récolte le plus de voix de préférence de son équipe.
2. Ses tops/flops
Difficile de ne pas considérer le mandat de la secrétaire d’Etat à l’égalité des chances comme un flop, dès lors qu’il s’achève prématurément, par une démission, dans le cadre de l’affaire du « logo personnel » (qu’elle avait fait placer sur des communications publiques). Mais c’est moins cette polémique qui a conduit à sa chute qu’avoir menti devant le Parlement et de s’être défendue fort maladroitement.
Avant cela, elle avait été au centre d’une autre polémique : la nomination d’Ihsane Haouach, qui porte le voile islamique, au poste de commissaire à l’égalité hommes femmes. Le MR, notamment, était monté au créneau, considérant cette nomination comme « contraire à la neutralité de l’Etat ». Côté « tops », le travail de Sarah Schlitz aura mené à la création de dix Centres de Prise en Charge des Victimes de Violences Sexuelles (CVPS). Par ailleurs, la Liégeoise avait initié le projet de loi « stop féminicides » (ou « prévention et lutte contre les féminicides, les homicides basés sur le genre et les violences qui les précèdent », pour son titre non abrégé), une première en Europe. Il a été repris par sa successeur, Marie-Colline Leroy, et adopté en juin dernier en Commission.
3. Vie privée en bref
Le nom « Schlitz » n’était pas inconnu en province de Liège avant l’arrivée de l’ex-secrétaire d’Etat. La liégeoise vient d’une famille socialiste. Elle est la petite fille d’Henri Schlitz, ancien sénateur et bourgmestre socialiste de Liège de 1991 à 1994, et raconte souvent qu’elle a grandi en chantant L’Internationale aux repas de famille. Elle a effectué ses études à l’Université de Liège, en sciences politiques, avec une spécialisation en Urbanisme et Aménagement du territoire.
Les thématiques qui lui tiennent le plus à cœur sont loin d’être secrètes : le climat, les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, font l’objet de ses engagements depuis ses débuts. Notamment à la Coalition Climat entre 2015 et 2019. Chez Ecolo, elle est une figure de cette aile qui veut donner une place importante aux questions sociales et sociétales, tandis que d’autres plaident pour une focale plus exclusive sur les problématiques environnementales.
4. Sa place sur les listes électorales en 2024
Sarah Schlitzsera tête de liste Ecolo pour la circonscription de Liège, sur la liste fédérale. Cela a été annoncé dans les jours qui ont suivi sa démission.