Mathieu Michel

Mathieu Michel

1. Biographie

Né en mai 1979, Mathieu Michel est le secrétaire d’Etat sortant à la Digitalisation, la Simplification administrative, la Protection de la vie privée, en charge de la Régie des bâtiments.

Cet habitant de Jodoigne est, sans surprise, libéral dans l’âme depuis toujours, lui qui est le fils de Louis Michel et le frère de Charles Michel. Lors de son entrée en octobre 2020 dans l’exécutif, Mathieu Michel était donc le troisième membre du noyau familial à faire partie du gouvernement fédéral belge.

Son parcours politique s’est, dans un premier temps, essentiellement construit à un échelon plus local. Titulaire d’un diplôme en communication, il est devenu conseiller CPAS de Jodoigne et conseiller provincial en Brabant wallon dès 2000.

C’est au niveau de l’institution provinciale qu’il a gravi les échelons. D’abord chef de groupe au conseil provincial, il est devenu député provincial en 2006, puis président du collège provincial de 2012 à 2020. En 2018, toutes circonscriptions confondues, c’est lui qui obtenait avec plus de 11.200 voix de préférences le meilleur score personnel aux élections provinciales en Wallonie.

Loin d’être un inconnu dans sa province, il l’était moins à l’échelon national, en début de législature. Sa désignation en tant que secrétaire d’Etat est apparue comme une «surprise du chef» – son président de parti, en l’occurrence – lorsqu’elle a été rendue publique lors de la naissance de la Vivaldi.

2. Ses tops, ses flops 

L’arrivée au gouvernement fédéral de Mathieu Michel a, à l’époque, provoqué quelques sarcasmes et rires en coin. Inattendue, sa désignation par Georges-Louis Bouchez a été perçue par quelques journalistes et adversaires politiques comme un possible parachutage, favorable à un membre de la famille Michel, au détriment de Denis Ducarme, qui n’avait pu accéder à un portefeuille ministériel en Wallonie.

Le libéral, de surcroit, a vécu une entrée en matière en peu compliquée, du fait d’un manque d’aisance en néerlandais ou d’un supposé manque de compétences en matière numérique, dont il a pourtant la charge.

Mathieu Michel a eu son lot de dossiers épineux à gérer, dès l’entame de son mandat : gestion des données personnelles dans le contexte des mesures sanitaires, transformation d’une Autorité de protection des données (APD) en proie aux polémiques, divisions internes et tensions vis-à-vis de la personnalité jugée omnipotente de Frank Robben.

Mais Mathieu Michel a aussi traversé une fin de mandature moins tumultueuse. Parmi les dossiers à mettre à son actif figure un coup de boost dans le vieux dossier de la rénovation du palais de justice de Bruxelles, ou encore l’initiative Blockchain4Belgium, de même qu’Europeum, un projet de blockchain européenne porté par la Belgique.

3. Vie privée en bref

Mathieu Michel est le frère de l’ancien premier ministre Charles Michel, devenu président du Conseil européen, et le fils de Louis Michel, ancien commissaire européen, ministre des Affaires étrangères, député et bourgmestre de Jodoigne.

4. Sa place sur les listes électorales en 2024

Mathieu Michel se présentera, pour la première fois, aux élections fédérales dans la circonscription du Brabant wallon. Il occupera la deuxième place sur la liste du MR, derrière la bourgmestre de Waterloo, Florence Reuter. Il y a cinq ans, cette dernière occupait la deuxième place dont Mathieu Michel a hérité, derrière un certain Charles Michel.

5. Ce que prédisent les sondages

Le sondage Kantar-Le Vif de février 2024 créditait le MR de 19,9% (- 1,6%) des intentions de vote en Wallonie pour les élections fédérales, ce qui en ferait le deuxième parti derrière le PS. Moyennant les précautions d’usage à propos des sondage, celui-ci plaçait aussi le MR à 34,2% (- 0,8%) des intentions de vote en Brabant wallon, ce qui en fait la circonscription dans laquelle le MR, et de loin, obtiendrait le meilleur résultat.

Plus d’articles sur Mathieu Michel