François De Smet

François de Smet

1. Biographie

François de Smet fait partie des personnalités entrées relativement récemment dans le milieu politique. En effet, bien qu’intéressé par la politique, il a effectué la majeure partie de sa carrière en tant que philosophe, essayiste et travailleur du secteur social et institutionnel.

Titulaire d’un doctorat en philosophie obtenu en 2010 à l’ULB, il a tout de même travaillé au sein du cabinet du libéral Hervé Hasquin, alors ministre-président de la Communauté française, de 1999 à 2004.

Son parcours professionnel l’a ensuite conduit, parmi d’autres activités, à devenir collaborateur au Centre pour l’égalité des chances (de 2006 à 2010), directeur de l’association d’aide en milieu ouvert Promo Jeunes (de 2010 à 2015), puis premier directeur de Myria, le Centre fédéral Migration (de 2015 à 2019). Il est également l’auteur de plusieurs essais philosophiques.

François De Smet a réellement fait son entrée en politique en 2019, en succédant à Olivier Maingain, président durant un quart de siècle, à la tête de DéFI. Il a obtenu le score précis de 10.000 voix de préférence (honorable, mais trois fois moins qu’Olivier Maingain cinq ans plus tôt), décrochant un des deux sièges du parti à la Chambre. Il y a exercé en tant que député d’opposition, aux côtés de Sophie Rohonyi, durant la législature.

2. Ses tops, ses flops 

DéFI et son président, François De Smet, semblent plutôt en mauvaise posture à l’approche des élections du 9 juin. Les prédictions ne sont guère favorables au parti, ni en Wallonie, où il ne parviendrait pas à franchir le seuil électoral (selon les sondages), ni à Bruxelles, où il s’apprête à subir un recul (toujours selon les sondages).

Surtout, le parti est traversé par de vives tensions internes, survenues dans le cadre de la confection de la liste régionale bruxelloise. François De Smet a dû faire face au désaveu complet de son prédécesseur, Olivier Maingain, qui l’a frontalement attaqué et décidé de ne pas participer au scrutin, de même qu’à la défection de plusieurs personnalités du parti.

DéFI traîne en outre l’image de petit parti qui éprouve des difficultés à élargir sensiblement son électorat. C’est le cas en Wallonie, au fédéral (deux députés à la Chambre), sans doute un peu moins en région bruxelloise, où la formation conserve places fortes et a participé à l’exécutif régional.

Concernant François De Smet, il a pu sembler esseulé, comme prêchant dans le désert, en tant que représentant d’une formation qui ne pèse pas lourd à la Chambre. Ses interventions et prises de position, cependant, sont souvent apparues comme mesurées et intellectuellement au-dessus de la mêlée, dans le contexte de la pandémie par exemple. C’est son côté « philosophe », qui le rend à la fois respectable intellectuellement, mais moins offensif, par moments, que ses homologues.

A la Région bruxelloise, la mandature n’a pas été de tout repos. Des divergences de vue sont notamment apparues au sein de la majorité, imposant à DéFI d’avaler quelques couleuvres, autour des questions de neutralité à la STIB ou d’abattage rituel sans étourdissement notamment.

L’histoire retiendra aussi que le parti n’a pas pu conclure d’accord pour un rapprochement avec Les Engagés, en raison de différences de vue sur le fond avec le mouvement de Maxime Prévot, officiellement. Mais également en raison de sensibilités différentes à l’intérieur de DéFI, par rapport à une telle agglomération au centre de l’échiquier, plus officieusement.

3. Vie privée en bref

François De Smet est marié et père d’un garçon. Il habite à Woluwe-Saint-Pierre, commune dans laquelle il a vécu jusqu’à ses 15 ans, puis fait son retour en 2022. Il a entretemps habité à Uccle, Laeken et Evere.

4. Sa place sur les listes électorales en 2024

Comme en 2019, François De Smet occupera la tête de liste de DéFI aux élections fédérales dans la circonscription bruxelloise. Il se présentera devant Sophie Rohonyi, l’autre députée fédérale du parti, et l’ancien juge Michel Claise.

Il a par ailleurs confirmé en octobre 2023 le fait qu’il sera tête de liste dans sa commune de Woluwe-Saint-Pierre, lors des prochaines élections communales.

5. Ce que prédisent les sondages

Le sondage Kantar-Le Vif de février 2024 crédite DéFI de 7,8% (-2,5%) des intentions de vote à Bruxelles, pour les prochaines élections fédérales.

Selon le baromètre Ipsos-RTL-Le Soir de mars 2024, François De Smet arrive en treizième position des personnalités sélectionnées par les Bruxellois pour jouer un rôle en 2024, désigné par 27% des répondants (33% ne voulaient pas le voir jouer un rôle). Ce sondage crédite DéFI de 8,8% (-1,5%) des intentions de vote dans la circonscription bruxelloise.

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