Anne-Sophie Bailly
Entre 1983 et 2023, deux editos si proches et à la fois si différents
Au milieu de l’hiver 1983, le premier Vif sortait de presse. 40 ans plus tard, nous avons replongé dans ce premier numéro. Nous y avons retrouvé nos racines, des traces d’une époque révolue, des similitudes aussi parfois.
1983
Un rêve réalisé. Un projet journalistique, devenu entreprise nerveuse, efficace, bouillante d’idées et de projets: la naissance d’un journal, croyez-nous, est un moment d’une rare intensité.
Ce premier numéro du Vif que nous livrons est bien plus qu’un simple “produit”. Il a une âme.
Nous y avons investi tous nos efforts, tout notre enthousiasme, tous nos espoirs. Et toutes nos ambitions, qui sont grandes. Notre but: communiquer, informer, comprendre et aider à comprendre les événements qui nous bousculent et ce monde changeant qui nous entoure. Notre espérance: répondre à une attente et à un besoin vital. En cette époque, où nous sommes saturés d’informations parcellaires ou tronquées, voire incohérentes, nous croyons nécessaire de vous parler, clairement. Des problèmes qui vous préoccupent, des faits qui vous concernent, des décisions ou même des idées qui auront une influence peut-être décisive sur votre vie quotidienne ou votre environnement. mais ce que nous voulons surtout, c’est parler des gens et les faire parler. Pour un journalisme du vécu et du témoignage. Pour être, le plus possible, un reflet de la vie telle qu’elle se passe. Et pour mieux pressentir de quoi sera fait demain.
Etre, le plus possible, un reflet de la vie telle qu’elle se passe.
Car aujourd’hui tout change, vite. Notre cadre de vie, que les nouvelles technologies transforment à la fois insidieusement et brutalement. Les rapports sociaux que chahutent la crise et les mutations rapides. les professions, même les plus traditionnelles, qui s’exerceront dans des conditions sans doute totalement différentes dans un avenir proche. Et ce qui fera toute la différence, c’est l’information. Celle qui éclaire, au lieu d’apporter la confusion. celle qui permet de prévoir et de s’adapter, et non celle de l’anesthésie. Car plus que jamais, il y aura ceux qui savent, et ceux qui subissent sans savoir. ceux qui dominant l’information, maîtrisent leur destin, et ceux qui se laissent manipuler. Nous croyons quant à nous, qu’un journal doit être avant tout un compagnon utile pour tous ceux qui veulent garder les idées claires.
Après tout, être vraiment informé, c’est aussi être plus libre. C’est ce défi-là que nous voulons relever.
Jacques Dujardin, rédacteur en chef Le Vif, 1983
2023
Un rêve réalisé. Un projet journalistique, devenu entreprise nerveuse, efficace bouillonnante d’idées et de projets: la naissance de la nouvelle maquette d’un journal, d’un site et d’une app, croyez-nous, est un moment d’une rare intensité.
Ce premier numéro du nouveau Vif que nous vous livrons est bien plus qu’un simple «produit». Il est animé d’une intention.
Nous y avons investi toute notre énergie, tout notre enthousiasme, toute notre connaissance. Et toutes nos ambitions, qui sont grandes. Notre but: communiquer, informer, comprendre et aider à comprendre les événements qui nous bousculent et ce monde changeant qui nous entoure. Notre espérance: répondre à une attente et à un besoin vital. En cette époque où règne la désinformation, nous croyons nécessaire d’analyser, de décrypter, de susciter le débat. A propos des questions qui polarisent, des faits qui influencent nos vies et notre environnement. Ce que nous voulons aussi, c’est parler des gens. Et les faire parler. Pour un journalisme qui inspire, un journalisme qui suscite la réflexion et propose des solutions. Pour être, le plus possible, le lieu des échanges d’idées qui animent nos sociétés. Et pour appréhender davantage la complexité de notre environnement et anticiper ses changements.
Ce qui peut servir de repère dans un monde changeant? L’information.
Car aujourd’hui, tout change, vite. Notre cadre de vie, que les nouvelles technologies transforment à la fois rapidement et ouvertement – technologies dont les atouts sont salués autant que les limites questionnées. Les rapports sociaux, que chahutent les crises et les mutations rapides. Le monde du travail, que la pandémie a bouleversé tant dans la manière dont les métiers sont exercés que dans le rapport à l’emploi et qui évoluera encore probablement beaucoup dans un avenir proche. Ce qui peut servir de repère, c’est l’information. Celle qui permet d’éclairer. Celle qui permet de s’appuyer sur d’autres théories pour faire évoluer les siennes. Celle qui déconstruit les idées préconçues et approfondit l’analyse des enjeux. Car, plus que jamais, quand les opinions sont présentées comme des faits, que ces faits peuvent receler plusieurs vérités, que ces vérités changent selon leur éclairage et que ces éclairages font naître de nouvelles idées, nous croyons qu’un média doit être avant tout un compagnon utile pour tous ceux qui veulent garder leur esprit ouvert et averti.
Etre informé, c’est aussi oser douter. C’est ce défi que nous voulons relever.
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