Voteriez-vous pour le même parti?

Qu’ont déjà pu réaliser les partis au pouvoir? Et qu’ont-ils fait savoir aux électeurs? Leurs priorités ont-elles évolué? Un an après les élections, voteriez-vous toujours de la même manière? Faites le test.

Cela fait pratiquement un an que la Belgique s’est rendue aux urnes et que, depuis le soir du 9 juin 2024, un mantra prévaut: l’électeur a choisi le changement. Conséquence du choix exprimé dans un scrutin au nord comme au sud du pays, les gouvernements régionaux et fédéral seront des exécutifs au service de la rupture, de la remise en état du pays, de son assainissement budgétaire et de la fin de l’assistanat. Le message de l’électeur était clair, l’action gouvernementale allait l’être tout autant. Même si le chantier laissé en friche par l’équipe précédente était «titanesque» et que la montagne à gravir serait escarpée, la marche en avant était enclenchée, les indispensables réformes socioéconomiques verraient enfin le jour.

Et puis, il y a eu les bouleversements internationaux qui ont obligé à revoir l’ordre des priorités. Comme remettre en haut de la liste budgétaire la contribution de la Belgique aux dépenses militaires de l’Otan.

Et puis, il y a eu les premières tensions internes au sein des coalitions. Comme sur les modalités d’exécution de la taxation sur les plus-values, qui avait déjà empoisonné la formation gouvernementale. Ou comme sur la réponse à apporter à la grogne sociale qui va de rien ou presque chez les uns à une obligation de répondre aux inquiétudes d’un réservoir électoral chez les autres.

Et puis, il y a eu les premiers écueils. Comme celui qui ralentit la mise en œuvre du projet de limitation dans le temps des allocations de chômage à deux ans. Ou comme les critiques cinglantes de la Banque nationale comme de la Cour des comptes sur la feuille de route budgétaire de l’Arizona et singulièrement sur les effets retour escomptés de ses politiques.

Les interrogations qui se posent aujourd’hui sont donc bel et bien celles-ci. L’obligation de nouer des compromis paralyse-t-elle l’action politique ou s’agit-il simplement du fonctionnement démocratique salutaire? A quel point la volonté d’opérer des changements majeurs dans le fonctionnement de la Belgique est-elle bridée par le contexte international? Qu’ont déjà pu réaliser les partis au pouvoir? Et qu’ont-ils fait savoir aux électeurs? Leurs priorités ont-elles évolué?

D’où cette question que Le Vif pose aux électeurs de juin dernier: un an après les élections, voteriez-vous toujours de la même manière? Un test interactif propose aux citoyens de comparer leurs positions sur 20 thèmes d’actualité avec celles des partis politiques. Qu’ils soient ou non au pouvoir. Un an après, l’heure est venue non de rejouer les élections, mais de tester ses convictions.