Anne-Sophie Bailly
Le deuxième tour commence (édito)
Les gagnants et les perdants de ces élections se dessinent au soir de ce 9 juin. Mais les véritables vainqueurs seront ceux qui gagneront le deuxième tour. Celui-là ne fait que commencer.
Comme après chaque soirée électorale, l’heure est aux premiers bilans. Pour tenter de décoder, derrière les discours victorieux ou désappointés, les véritables gagnants et perdants des scrutins. Et connaître les noms de ceux arrivés en tête sur la ligne d’arrivée, de ceux qui grimperont sur le podium au terme d’un sprint final inattendu et de ceux qui ont raté leur course.
Au nord du pays, les observateurs ont rapidement acté, derrière l’Open VLD en totale déconfiture, le Vlaams Belang comme «le» perdant de la soirée. Celui qui n’a pas réussi son pari de devenir le premier parti de Flandre. Et de fait, cet objectif n’a pas été atteint. Mais le parti de Tom Van Grieken affiche néanmoins un score électoral en nette progression par rapport à l’élection précédente, rangeant de facto la démocratie parmi les perdantes du scrutin de ce côté de la frontière linguistique.
«Bart De Wever et Georges-Louis Bouchez partent avec une avance certaine pour une nouvelle course. D’obstacles.»
«Chers amis, nous avons gagné ces élections», s’est réjoui, de son côté, Bart De Wever. Et si, de fait, la N-VA a réussi à rattraper son retard en fin de campagne électorale, elle clôture le scrutin avec un score inférieur à celui engrangé en 2019. Un succès qui est donc à géométrie variable en fonction du point de départ choisi comme base de comparaison.
Côté francophone, Ecolo a amorcé un retour au vestiaire plus rapide que prévu et le PTB, qui faisait la course en tête, n’a finalement confirmé son avance qu’à Bruxelles.
En revanche, deux compétiteurs affichent, ce 9 juin au soir, des scores qui, potentiellement, leur permettent de tenir à quatre mains plus d’un trophée: le MR, au terme d’une lutte acharnée, et Les Engagés grâce à un changement de tactique. Voilà l’état du podium au terme de ce premier round.
Dès ce lundi, le second tour commencera. Bart De Wever et Georges-Louis Bouchez partent avec une avance certaine pour une nouvelle course. D’obstacles, celle-ci. Des termes ont déjà été lâchés comme «travail», «socioéconomique», «réformes», mais aussi «autonomie», «autodétermination»… Ils jalonneront la piste. Et certains obstacles seront plus difficiles à surmonter que d’autres.
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