Benjamin Hermann

Le lieu commun de Benjamin Hermann | Proche-Orient: accord sur le désaccord

Benjamin Hermann Journaliste au Vif

La rengaine sur le gouvernement fédéral est connue. Il s’agit d’un attelage à sept partis où tout le monde s’entend sur le fait que personne ne s’entend. Des dissensions surviennent sans cesse, singulièrement entre les ailes droite et gauche de la coalition, incarnées du côté francophone par le MR d’une part, le PS et Ecolo de l’autre. Tous ont consenti ces dernières semaines à s’indigner des conséquences désastreuses de la guerre au Proche-Orient. Il y a naturellement de nombreuses raisons de s’indigner.

Tous ont consenti à ne pas faire du conflit au Proche-Orient un enjeu politicien en Belgique. Tous ont dans le même temps déploré que d’autres partis, y compris parmi leurs partenaires, cherchent à importer ce conflit qui, plus que bien d’autres, demeure une thématique sensible dans notre société.

Sur le désaccord permanent, le consentement semble à ce point ancré dans les esprits qu’on peine à déceler ce que les partenaires partagent encore, y compris sur leur interprétation du conflit.

A l’occasion d’un débat télévisuel opposant les présidents du PS et du MR, il a largement été acté que les deux ne sont d’accord sur rien. On y a entendu Georges-Louis Bouchez déclarer que le Hamas est une organisation terroriste qu’il convient de neutraliser, qu’un cessez-le-feu doit intervenir concomitamment à la libération des otages israéliens et qu’il condamne toute violation du droit international, qu’elle provienne de l’un ou l’autre camp.

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On y a également entendu Paul Magnette exprimer le fait que le droit international constitue une boussole qui doit être respectée tant par le Hamas qu’Israël, qu’un cessez-le-feu doit intervenir immédiatement, de façon concomitante à une libération des otages et à une fin du blocus de la bande de Gaza.

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La veille, Ecolo pressait la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), de condamner toute violation du droit international. En insistant, certes, sur l’interdiction de la vente de produits issus des colonies. Les verts appelaient à couper les financements tant des «terroristes du Hamas» que des «colons fanatiques», en exigeant un cessez-le-feu et une libération des otages.

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La même Hadja Lahbib réclamait à l’entame du Conseil européen des affaires étrangères, un cessez-le-feu (humanitaire) immédiat, le respect du droit international et la libération des otages.

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Le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), ne disait pas autre chose quelques jours auparavant, déplorant des frappes «disproportionnées» faisant des victimes à Gaza et exigeant la libération des otages.

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Les propos sont certes réduits ici à leur plus simple expression et il est logique que des formations politiques aux inclinations différentes, y compris sur les enjeux géopolitiques au Proche-Orient, avancent des grilles de lecture sensiblement différentes. Il est un fait aussi qu’au sein des partis, quelques membres ont, sur les réseaux sociaux ou dans les médias, tenu des positions peu reluisantes, quelles qu’elles soient.

Mais étonnamment, il apparaît aussi que sur l’essentiel, en caricaturant à peine, des exigences similaires sont formulées par les partenaires. Ils ont peut-être du mal à l’admettre, mais il se pourrait qu’ils soient globalement d’accord.

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