Reporter la LEZ, c’est sacrifier la santé des Bruxellois

Chaque année la pollution de l’air tue. Bruxsel’air, un groupe indépendant et apolitique de citoyens volontaires qui se mobilisent pour lutter contre la pollution de l’air en Région bruxelloise, s’en inquiète dans cette carte blanche.

La récente proposition du MR, du PS et des Engagés visant à reporter la prochaine phase de la Zone de Basses Émissions (LEZ) à Bruxelles est non seulement une trahison des engagements pris pour améliorer la qualité de l’air, mais aussi un véritable danger pour la santé publique des Bruxelloises et des Bruxellois. Nous sommes préoccupés pour l’avenir de notre Région et la santé de nos enfants. Nous ne pouvons rester silencieux face au grand bond en arrière que l’on nous prépare.

L’urgence sanitaire : une pollution qui tue

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cesse de rappeler que la pollution de l’air est l’une des plus grandes menaces pour la santé humaine. L’exposition prolongée aux particules fines et aux oxydes d’azote est un facteur clé de maladies chroniques. Nous connaissons les effets de cette pollution : asthme, allergies, infections pulmonaires, atteintes neurologiques, retard de développement chez les enfants, problèmes cognitifs, et une espérance de vie réduite.

Chaque année, la pollution de l’air tue plusieurs milliers de personnes en Belgique. Ce ne sont pas de simples chiffres : ce sont des vies brisées, des familles touchées par des maladies graves comme des cancers, des maladies respiratoires et des troubles cardiovasculaires. Les enfants, les personnes âgées et les plus vulnérables sont les premiers à en souffrir. À Bruxelles, ce sont plus de 900 décès prématurés par an qui sont liés à la pollution atmosphérique. Reporter la LEZ, c’est prolonger des problèmes sanitaires, pourtant évitables, et donc cautionner l’inacceptable.

Un recul politique scandaleux

Plutôt que d’aider les ménages à changer de véhicule ou à s’en passer, le MR, le PS et les Engagés choisissent la solution du moindre effort : celle de reporter le problème à plus tard, faisant ainsi payer le prix fort à l’ensemble des Bruxellois·e·s puisque, avec chaque jour de report de la LEZ, ce sont des vies qui continuent à être mises en danger.

La pollution de l’air n’est pas une fatalité. Nous appelons à un maintien ferme du calendrier de la LEZ, et à une mobilisation pour accompagner cette transition de manière juste, en priorisant le droit fondamental à respirer un air pur. La santé est notre bien le plus précieux. Nous appelons les élus du MR, du PS et des Engagés à ne pas céder à la tentation du court terme. Nous comptons sur vous pour protéger la santé des Bruxellois.