Carte blanche
Les crimes de guerre doivent cesser: les deux peuples, palestinien et israélien, ont le droit de vivre en paix
L’Etat se doit d’être une voix forte dans la communauté internationale pour soutenir la fin des attaques sur les populations civiles à Gaza et en Israël, écrivent dans une tribune 244 professionnels du social-santé de Belgique.
Au bout de plusieurs semaines de bombardements sur Gaza, le système de santé local est à genoux. Le personnel soignant épuise le dernier matériel médical, les derniers médicaments. Le carburant commence à manquer. Quand l’électricité se coupera, tous les blessés, malades et nouveaux-nés qui dépendent de respirateurs mourront. Les quelques camions d’aide qui passent via l’Egypte depuis le 20 octobre représentent une goutte dans un océan.
Plusieurs milliers d’enfants palestiniens sont morts. Tous les enfants de Gaza sont à risque de traumatisme psychologique grave. À l’intérieur de Gaza, des centaines de milliers de palestiniens sont déplacés, leur accès à l’eau potable et la nourriture est critique. Ils se réfugient surtout dans des écoles, bien qu’ils n’y soient pas en sécurité non plus. Après seize ans de blocus illégal, les Palestiniens de Gaza sont épuisés.
Dans leur déclaration du 19 octobre, les experts de l’ONU tirent déjà la sonnette d’alarme: “L’offensive militaire d’Israël résulte dans des crimes contre l’humanité à Gaza. Tenant compte des propos des leaders politiques Israéliens et de leurs alliés, il y a aussi un risque de génocide contre le peuple palestinien. Il n’y a aucune justification ni exception pour de tels crimes. Nous sommes consternés par l’inaction de la communauté internationale face aux belligérants bellicistes.”
Les crimes de guerre doivent cesser. Les deux peuples, Palestinien et Israélien, ont le droit de vivre en paix.
D’abord un cessez-le-feu, puis la fin de l’occupation
En premier lieu, il faut urgemment mettre fin à la violence. Nous appelons notre gouvernement à mettre en œuvre tous les moyens diplomatiques possibles pour soutenir un cessez-le-feu immédiat. Dans le même temps, notre gouvernement doit soutenir les initiatives humanitaires des Nations Unies afin de faire parvenir de l’aide à la population souffrante de Gaza.
Dès que les armes se tairont, notre pays devra également œuvrer en faveur d’une solution durable. Les experts en droits de l’homme des Nations Unies ont rappelé à la communauté internationale sa responsabilité : « Les priorités sont le rétablissement de la légalité internationale, la responsabilité et le respect de l’humanité et de la dignité de tous, y compris la fin de l’occupation militaire par Israël. »
Nous, professionnels du soin et de l’action sociale , affirmons ici considérer que notre Etat se doit d’être une voix forte dans la communauté internationale pour soutenir la fin des attaques sur les populations civiles.
Le titre est de la rédaction. Titre original: Stop crise humanitaire à Gaza.
Lettre ouverte signée par 244 soignants et travailleurs du secteur social (liste complète via ce lien)
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