Les hommes sont toujours majoritaires dans les pages de nos quotidiens.

Les hommes restent les mieux représentés dans les pages de nos quotidiens

Si la parité est (très) loin d’être atteinte, l’AJP (Association des Journalistes Professionnels) constate que, toutes thématiques confondues, et pour la première fois depuis 2011, les femmes dépassent les 20% des intervenants.

« Les pages de nos quotidiens restent majoritairement composées d’hommes entre 35 et 64 ans, perçus comme blancs, valides et issus d’une catégorie socioprofessionnelle dite supérieure », tel est « l’immuable constat » qui ressort de la 4e étude sur la diversité et l’égalité dans la presse quotidienne belge francophone publiée mardi par l’Association des journalistes professionnels (AJP). D’après cette dernière, « l’homogénéité persistante des intervenants dans nos journaux ne reflète pas adéquatement la diversité de la société ».

Selon cette étude menée sur un échantillon de 18 journaux et 14.659 intervenants en 2022, les hommes représentent toujours la majorité des intervenants dans les articles (78,92%).

Néanmoins, toutes thématiques confondues, et pour la première fois depuis 2011, les femmes dépassent les 20% des intervenants dont le genre a été identifié (21,08%), se réjouit l’AJP.  Si la part des femmes a donc progressé, la parité reste loin d’être atteinte.

Le sport, ce bastion de « bonhommes »

Le sport demeure un bastion masculin, avec une nette prédominance des hommes parmi les intervenants (91,64%). Par ailleurs, la part des personnes issues de la diversité d’origine régresse depuis dix ans puisqu’elle est tombée à 26,99% en 2022, contre 33,03% en 2013-2014. Cette diversité provient principalement des articles de portée internationale (34,41%).

La presse locale, elle, est plus uniforme, avec 15,23% d’intervenants issus de la diversité d’origine.  En outre, plus de la moitié des intervenants appartiennent aux catégories socioprofessionnelles supérieures (54,12 %), et près d’un tiers aux professions intellectuelles (31,17 %). 

Les intervenants de moins de 18 ans représentent environ 10% de l’échantillon, tandis que les seniors (plus de 65 ans) frôlent les 10%. Toutefois, la présence des femmes seniors dans les médias a chuté ces dernières années, passant de 28,97 % en 2011 à 11,43 % en 2022, chiffre l’AJP.

Enfin, seulement 0,22% des personnes de l’échantillon ont un handicap visible ou cité. « En plus d’être invisibilisées dans nos médias, les personnes handicapées sont souvent cantonnées à des rôles passifs et ne sont pas identifiées dans les articles », déplore l’association. Pour cette dernière, « il est grand temps de changer la représentation du sport, qui depuis dix ans, montre neuf hommes pour une femme dans les colonnes des journaux ». De même, Il est « impératif de diversifier les sources d’information en donnant la parole à une gamme plus large de voix, notamment celle des femmes, des personnes issues de minorités ethniques, des jeunes, des seniors, des personnes handicapées et des travailleurs et travailleuses de divers horizons socioprofessionnels ».

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