© Nathalie Guyon

Géraldine Muhlmann: «Les faits sont trop souvent maltraités» (entretien)

Que met en place un intellectuel pour se faire entendre lorsque règne le tumulte qui étouffe les voix rationnelles et déforme les faits? Plutôt que s’époumoner, il baisse le ton. Mieux: il rédige un plaidoyer. Ainsi procède la politologue et journaliste Géraldine Muhlmann, également productrice de l’émission Avec philosophie, sur France Culture, dans un essai court, dense et engagé – Pour Les faits (1) – où elle réhabilite l’honneur du récit journalistique objectif au détriment du commentaire et des opinions. «Je tiens beaucoup à ce petit essai. L’enjeu, à mes yeux, est énorme tellement, aujourd’hui, les faits sont maltraités», glisse-t-elle pendant que nous faisons connaissance dans les couloirs de Radio France.

L’entretien amorcé, Géraldine Muhlmann s’exprime comme les gens d’antan. Ses phrases sont élégantes, sa syntaxe impeccable, son vocabulaire châtié. Sa voix est égale, nette et confidentielle. Soudain, sur son visage de bonté et de quiétude, un orage se lève: Géraldine Muhlmann est aussi une passionnée, une inquiète qui peut s’emporter pour une idée, un idéal – celui de l’universalité et l’objectivité des faits en l’occurrence – avec, par intermittence, la violence maladroite des pacifistes. Quand elle sent que son propos vire à l’idéalisme pur ou à l’utopie, elle baisse le ton, vous fixe et s’empresse de rassurer: «Alors oui, je sais que cet idéal est difficilement atteignable dans l’absolu, mais il n’empêche que c’est l’objectif qu’il faut se fixer.» Alors que l’exercice de rendre compte des faits est devenu aujourd’hui matière inflammable, a fortiori sur les terrains de guerre, en Ukraine ou au Proche-Orient, alors que la postvérité semble installée dans le paysage et séduit toujours plus d’internautes, ce vertueux plaidoyer est urgemment salutaire.

Votre ouvrage s’intitule Pour les faits. Pourquoi ce titre au ton engagé?

Au départ, j’avais écrit un texte sur l’impartialité, commandé par la direction de l’information de Radio France. Il était clair qu’il n’était pas publiable en l’état. Mais je l’ai fait lire à Caroline Noirot, directrice de la société d’édition Les Belles Lettres. Je voulais savoir si, à ses yeux, cela valait la peine de le reprendre pour une publication. Elle était pour et m’a donné un très bon conseil: le retravailler en pensant aux jeunes, aux étudiants. Cet écrit est devenu bien plus étoffé. Mais j’étais insatisfaite de la notion d’«impartialité». Il fallait quelque chose de plus tangible, de plus concret, de plus sensible. Je me suis alors posé la question: «Qu’est-ce qui est en danger aujourd’hui et mérite un plaidoyer solide?» Et là, c’est devenu clair: les faits!

«L’enjeu des médias est de toujours garder des moments de récit honnête des faits, sans jugement permanent.»

Les faits sont la matière première du journalisme. Cette évidence vous semble-t-elle mise à mal aujourd’hui dans les médias francophones, contrairement au monde anglo-saxon, que vous connaissez bien, où les faits ont un caractère quasi sacré?

La notion de fait est en effet moins évidente pour le public francophone. «The facts» représentent vraiment l’enjeu, le cœur et le corps du journalisme et des médias aux Etats-Unis à partir de la fin du XIXe siècle. La révolution du journalisme à cette époque, qui a commencé en Amérique et a créé la presse d’information en rupture explicite avec la presse d’opinion, a bien entendu touché le monde francophone également. Mais nous avons toujours gardé, ici, une tradition de presse d’opinion vive et forte. C’est notre couleur locale. Attention, il ne s’agit pas de demander de supprimer cela. Mais l’enjeu des médias d’information est de toujours garder des lieux ou des moments de récit honnête des faits, de développement précis, sans jugement permanent.

Si l’on s’amuse à inverser le titre de votre ouvrage, cela donnerait «contre les faits». Qui est «contre les faits»? Qui leur porte atteinte?

L’ennemi des faits, c’est cette petite musique, très sûre d’elle, diffuse dans l’air du temps, et qui dit, en somme, «mais non, il n’y a pas de faits communs. A chacun ses faits selon sa propre sensibilité». Certes, je ne nie pas la difficulté d’établir des faits communs. Je ne suis pas une «positiviste», comme diraient péjorativement les philosophes, à savoir quelqu’un qui s’attache excessivement aux faits et les sacralise d’une certaine manière. Je pense néanmoins qu’il existe un universel et un idéal de l’impartialité des faits. Bien sûr, il peut y avoir des erreurs, des approximations. Ce qui m’inquiète le plus, c’est cette espèce de théorie ou de musique latente qui nient l’existence même de cet idéal de l’impartialité pour rendre compte des faits.

Vous décrivez les faits comme un phénomène qui relève du sensible et non pas, comme on pourrait l’imaginer, de quelque chose d’objectif…

Les faits s’imposent à nous d’abord par le corps, contrairement à d’autres choses qui s’imposent à nous dans l’ordre du rationnel. Cette seconde catégorie ne relève pas des faits; ce sont des vérités rationnelles (par exemple: 2+2=4). Les faits relèvent du monde du sensible: la couleur de cette table s’impose aussi bien à vous qu’à moi, et ce par la sensibilité. Si on devait faire le récit de notre entretien, bien sûr que chacun relèvera des émotions différentes. Néanmoins, il y a un universel sensible possible. Dans tous les cas, on peut s’efforcer de voir n’importe quelle situation d’un point de vue universel et neutre. Je crois que ce travail, qui a été celui des reporters depuis la fin du XIXe siècle, est possible. Les rédactions, américaines d’abord, européennes ensuite, disaient, en substance, à leurs reporters sur le terrain: «Allez sur le terrain. Ouvrez vos yeux et vos oreilles. Ne déformez rien. N’éditorialisez rien. Ne jugez pas. Racontez la situation comme n’importe qui l’aurait vue à votre place.»

Néanmoins, vous concédez la difficulté d’atteindre cet idéal…

L’ idée qu’on peut être à la place de n’importe qui, qu’on peut être le corps de n’importe qui, reste bien entendu un idéal. Mais un idéal vers lequel il faut tendre. Je n’affirme pas que c’est totalement réalisable, mais c’est un noble chemin et, surtout, un chemin absolument nécessaire pour qu’on n’ait pas un chaos dans la société. Il faut bien qu’on puisse faire confiance à des gens qui vont sur le terrain, à savoir les journalistes reporters. Ils ont une sorte de mandat, un mandat que j’appelle celui du «témoin-ambassadeur».

On pourrait vous objecter que les faits sont forcément le résultat de constructions et passent par des filtres, culturels, idéologiques ou autre. «Il n’y a pas de faits, rien que des interprétations. Nous ne pouvons jamais constater un fait ‘‘en soi’’; peut-être est-ce une folie que de vouloir l’essayer», écrivait Nietzsche.

Le corps, lui-même, est une construction. C’est un dispositif. Pour reprendre l’exemple de la table: oui, on voit la même mais pas du même angle. Mais on voit qu’il y a bien un commun, une chose qui s’impose à nous deux par-delà toute interprétation, en l’occurrence cette table. C’est la raison pour laquelle les reporters travaillent parfois ensemble sur le terrain au-delà des sensibilités différentes de leurs rédactions respectives. Je trouve cette pratique salutaire et vertueuse. Ils sont ainsi dans la quête commune de l’impartialité, dans l’idéal originel du journalisme. Cela dit, je trouve étrange qu’on tire des conséquences massives du fait qu’il existe une part de construction dans le récit des faits. La construction n’est pas en soi une négation de la factualité. Le travail sur soi implique aussi le fait d’être conscient de ce qu’on construit. C’est ce que j’appelle le «regard partiel». Et on peut bien avoir une honnêteté du regard partiel.

«Le commentaire est en train d’écraser la factualité, dont il n’est censé être justement que le commentaire.»

A propos de l’honnêteté du regard partiel, justement, la confiance en la figure du journaliste semble aujourd’hui fortement abîmée. Comment l’expliquez-vous? Comment y remédier?

Je pense que les opinions ont submergé l’espace médiatique. Il est, certes, important qu’il y ait des opinions dans toute leur diversité dans l’espace public. Cela fait partie de la liberté d’expression. Mais la deuxième révolution de l’espace public qui a instauré le culte des faits est en train d’être malmenée. Le commentaire est en train d’écraser la factualité elle-même, dont il n’est censé être justement que le commentaire. Cette inflation du commentaire et le mépris des faits participent largement du discrédit qui pèse sur le journalisme. Parfois, dans les chaînes d’information, on se retrouve face à un vertige de commentaires. Je ne critique pas toutes ces chaînes de la même manière. Certaines font un véritable effort pour proposer des reportages, des enquêtes, etc. Mais je note une inflation de tables rondes, de commentaires. Or, l’enrichissement matériel censé nourrir ces commentaires, à savoir les faits, se retrouve, presque mécaniquement, comme étouffé. On est envahi par le discours qui supplante le récit.

Vous consacrez une large partie à cette tension entre discours et récit. Quelle distinction établissez-vous entre les deux?

Je développe ce point important dans le livre, en hommage à une distinction proposée par le théoricien français de la littérature Gérard Genette. La conversation relève prioritairement du registre du discours. La subjectivité y est assumée. Quant au récit, il est la forme qui permet le mieux le développement des faits et il est la forme qui a triomphé quand a été inventé le journalisme d’information. L’énonciateur y est un peu en retrait. L’objectif et idéal des patrons de presse du XIXe siècle américain était de toucher des gens de classes sociales différentes, d’élargir le public par rapport aux publics, forcément restreints, de la presse d’opinion. C’était une idée très forte à la fin du XIXe siècle. Très intéressante pour la vie d’une démocratie. Et aussi, bien sûr, pour les profits de ces grands patrons. Pour y arriver, les précurseurs ont estimé qu’il fallait raconter des histoires plutôt que de publier des tribunes d’opinion. Offrir de la narration, du reportage, plutôt que du discours (commentaires, tribunes, critiques…). Et des histoires vérifiées, précises, auxquelles on pouvait prêter confiance. C’est comme cela qu’est née la presse d’information. Je pense que nous traversons une régression à cet égard. La place du narratif, sur les réseaux sociaux et même dans les médias traditionnels est en train de drastiquement diminuer. Heureusement, il y a encore des médias qui résistent.

Vous mettez en relief les vertus de la narration. En quoi le discours est problématique pour les faits?

Le problème de la conversation, c’est qu’on y esquive souvent les «faits inconfortables» (selon l’expression du sociologue Max Weber). Les publics d’opinion ont une tendance naturelle à mettre de côté certains faits qui dérangent l’opinion principale, les éléments qui compliquent la situation. Car c’est ainsi, le réel est complexe. Les diverses bulles d’opinion, aujourd’hui, choisissent un peu dedans ce qui les arrange le plus.

Vous consacrez une partie de votre livre à l’émission Touche pas à mon poste et son rapport aux faits. Que lui reprochez-vous?

Un talk-show est une émission de discours. Par définition, je ne m’attends pas à ce qu’on me propose une enquête ou de l’investigation. Mais au moment où on touche à un élément factuel, je m’attends à de la prudence. Quand le sens des faits se perd, il arrive ce que j’appelle la «vengeance de la rumeur». J’entends par là que le sens des faits devient flou. C’est le symptôme que notre époque entretient un rapport malade aux faits. L’ennemi des faits, ce sont les rumeurs. Je rappelle de grands moments de combat du journalisme contre la rumeur, par exemple la reporter Nellie Bly (NDLR: 1864-1922) qui a simulé être malade pour se faire interner dans un hôpital psychiatrique et voir ce qui s’y passait. Elle a raconté l’état des patientes, les méthodes des médecins. Cela a mis fin aux rumeurs sur cet hôpital. Je veux dire par là que quand on se trouve dans une période historique où les faits vont bien, on fait attention aux rumeurs, on s’en protège, on les combat, y compris dans les talk-shows. Mais quand les faits sont malades, la rumeur se venge. Dans le livre, j’illustre cela par l’exemple symptomatique de l’épisode du 9 mars 2023 de l’émission TPMP où était invité l’ancien trafiquant de cocaïne Gérard Fauré après l’affaire Pierre Palmade. Gérard Fauré est venu parler de l’«adrénochrome», une substance supposément fabriquée à partir de sang d’enfants. L’animateur Cyril Hanouna signale qu’«énormément de gens sur les réseaux sociaux disent que c’est un truc réel» et en arrive quelques secondes plus tard à affirmer: «C’est une pratique, apparemment ça existe.» Ce glissement est invraisemblable. On assiste peut-être là à la maltraitance maximale de la notion de fait à notre époque.

Le traitement de l’affaire du meurtre de Thomas, à Crépol, illustre bien ce que dénonce la politologue: «A chacun ses faits.» © BELGA IMAGE

Comment expliquez-vous le succès de la chaîne CNews? De quoi son succès est-il révélateur?

On y retrouve des personnages qui minimisent couramment la notion de fait. L’épisode typique, c’est l’affaire «Crépol» (NDLR: le meurtre, par plusieurs individus, d’un adolescent à la sortie d’un bal dans cette commune de la Drôme). Sur le plateau de l’émission L’heure des pros, animée par Pascal Praud, l’interprétation allait tout de suite et exclusivement dans le sens d’un racisme «antiblanc», alors même que le matériau factuel n’était pas encore clair. Quand le journal Le Parisien a mené une enquête qui a mis à mal cette version unique, et montré la complexité de la situation, l’animateur Pascal Praud, dans un éditorial sur Europe 1, s’est insurgé en disant que le journal était en train de refaire l’histoire. Ce qui laisse entendre qu’enquêter, c’est refaire l’histoire – en revanche, affirmer une version de l’histoire sans enquêter ne lui pose visiblement pas de problème. On marche à l’envers – non sans provocation de la part de Pascal Praud qui joue un rôle, et il en est bien conscient. L’épisode de Crépol illustre bien la petite musique dont je vous parlais: «A chacun ses faits.»

Dans le livre, vous dites que le journaliste faisait l’objet d’un mépris par le haut; aujourd’hui, ce mépris provient du bas. Qu’entendez-vous par là?

Le mépris du «haut» vers le «bas», c’est le mépris historique que l’aristocratie puis la bourgeoisie ont souvent exprimé, dans l’histoire, envers la presse. Or, cela disait quelque chose de vrai sur le journalisme: c’est un métier assez insolent, irrévérencieux, il met son nez et ses yeux partout. Le président américain Theodore Roosevelt avait qualifié les journalistes de «muckrakers», («fouille-merde»), ce qui bien sûr est ensuite devenu un compliment dans la profession! (rires) Le journaliste incarnait la figure du rebelle, de l’ambassadeur du peuple, un peu «mal élevé», qui s’incruste dans les lieux du pouvoir et raconte ce qu’il a vu. D’une certaine façon, c’était un peu vrai. C’est bien pourquoi l’insulte peut se retourner en compliment. Mais aujourd’hui, les journalistes ont tendance à être regardés immédiatement comme faisant partie de l’élite, du «haut». Quels que soient leurs revenus, quelle que soit leur manière de travailler.

Parfois, la critique du travail de certains journalistes n’est-elle pas légitime voire fondée?

Le problème n’est pas de sauver une corporation. D’ailleurs, je fais partie de ceux qui pensent que les journalistes doivent être critiqués quand ils ne font pas bien leur boulot. Mais ce qui m’inquiète, c’est qu’on s’attaque aux idéaux du métier de journaliste. Ceux qui disent que les journalistes sont nuls, reprennent-ils à leur compte les idéaux du journalisme, prennent-ils une caméra et se rendent-ils sur le terrain pour faire mieux? Rarement! En général, ils s’en tiennent à dire que tout cela n’a aucun sens et que de toute façon les faits sont biaisés et purement subjectifs. Une société ne peut pas fonctionner sans les idéaux de travail sur soi, d’impartialité, de la visée d’impartialité. Une société de l’hermétisme ne peut pas être une société démocratique, traversée par une conflictualité saine et nécessaire. Car je rappelle que pour s’affronter, il faut du commun. Pour bien discuter, il faut des faits communément reçus et recevables par les parties qui débattent.

Ce point rejoint-il ce que vous développez dans le livre à propos du complotisme?

En remontant dans le passé, j’ai pu m’apercevoir que le complotisme prospère dans des périodes où les faits se portent mal, des périodes où l’on retrouve dans l’air du temps ce que j’appelle l’«envie du simple». Il s’agit d’une envie qui reconstruit le matériau factuel d’une manière plus simple, voire simpliste. Tous les spécialistes qui travaillent sur le conspirationnisme notent que, dans ce genre de période, la curiosité et l’«envie des faits» cèdent la place à l’«envie du simple». La curiosité se paralyse. La curiosité est pourtant la vertu cardinale qui sert les faits – d’ailleurs, tous les matins sur France Culture, je rends l’antenne en disant «Vous êtes sur France Culture, vive la curiosité!», c’est mon petit gimmick à moi (rires). La curiosité représente la grande vertu des Lumières. Comme les faits, elle est incroyablement fragile.

Vous n’évoquez jamais l’économie de la presse et sa concentration dans les mains de grands groupes. Cela participe-t-il pas à la fragilisation des faits qui vous inquiète?

C’est un vrai sujet. J’ai voulu montrer que même dans un espace libre, même quand l’indépendance de la presse et des rédactions est garantie, les faits peuvent être fragilisés. C’est ce qui nous arrive aujourd’hui. Cela dit, je suis d’accord qu’au sein de cet espace public, il y a aussi des personnalités qui avancent leurs intérêts, je pense, entre autres, aux chaînes du groupe Bolloré (NDLR: C8, CNews, Europe1…).

Vous vous dites particulièrement inquiète par les deep fake. Comment peut-on se prémunir de ce phénomène pour garantir la véracité les faits?

Je me suis formée sur les questions de l’intelligence artificielle en consacrant plusieurs émissions au sujet. Beaucoup de nos angoisses à ce sujet sont excessives mais l’une d’elles est fondée: le danger des deep fakes. Je me suis posé la question de savoir ce qui nous restera quand toutes les images seront douteuses. Eh bien, on aura besoin de quelqu’un qui ira vérifier, examiner les détails, voir qui a tenu la caméra, etc. On aura besoin de cette personne, peut-être ringarde aux yeux de certains, mais qui sera incontournable, à savoir la figure de celui qui a un idéal d’observateur impartial et qui s’érigera en témoin-ambassadeur pour le public en suscitant le maximum de confiance. En dernière instance, le témoin-ambassadeur, le reporter de la fin du XIXe siècle, l’idéal des Lumières écossaises de l’observateur impartial, tous ces «vieux machins», c’est tout ce qui restera lorsque nous serons envahis par des deep fakes impossibles à vérifier à distance.

(1) Pour les faits, par Géraldine Muhlmann, Les Belles Lettres, 160 p.

Bio express

1972

Naissance, à Strasbourg.

1994

Agrégée de philosophie.

1996

Diplôme de journalisme à l’université de New York.

2001

Docteure en science politique.

2006

Professeure en science politique à l’université Panthéon-Assas Paris 2.

2022

Produit et anime l’émission Avec philosophie, sur France Culture.

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