Wuhan Radiography
Le projet photographique de Simon Vansteenwinckel (Bruxelles, 1978) est marqué par une postmodernité acérée qui va comme un gant à un monde en déroute désormais bien incapable de distinguer le vrai du fake, le réel du virtuel. La série Wuhan Radiography dévoile la ville sous un mode inédit. Contre toute apparence, ces images de Wuhan avant son confinement – pour rappel, la ville chinoise fut considérée comme l’épicentre de l’épidémie de Covid-19 – ont été prises depuis le salon de l’artiste. Grâce à Google Street View, Vansteenwinckel s’ est offert un voyage à moindre frais et, comme n’importe quel touriste l’aurait fait, il a profité de la balade pour mitrailler… son écran. L’utilisation conjointe de films Washi F – servant à la radiographie médicale pour diagnostiquer les maladies respiratoires – et du flash crée cette boule de feu apocalyptique factice qui plane sur la cité chinoise.
Au Musée de la photographie, à Charleroi, jusqu’au 18 septembre.
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