Vivre avec le Vlaams Belang, une réalité toujours plus grande
Voici une bonne quarantaine d’années, le Vlaams Belang pointait son nez à Anvers. Son bourgmestre de l’époque, Bob Cools, évoquait avec constance «le phénomène». Il n’allait plus disparaître, au contraire. La probabilité qu’il redevienne la plus grande formation existe et les mois à venir diront si la droite radicale conforte sa position. Ce sera le sujet de conversation de 2023. Des livres entiers ont déjà été écrits sur les raisons de ce succès. Il n’est certainement pas lié au fossé avec le citoyen, lequel se réduit au fil des ans et semble parfois inexistant. Partout en Europe, et sur le continent américain, le nationalisme conservateur est en marche. Il dispose pour cela d’assez de carburant […]
Vivre avec le Vlaams Belang est devenu une réalité. Collaborer avec lui ou non suscite des discussions sans fin. Chaque jour retentissent des avertissements quant à une normalisation parce que les recettes de la droite radicale deviennent une composante du débat démocratique. S’y ajoutent des profils anecdotiques de la canaille d’extrême droite et des comparaisons peu subtiles, parfois anachroniques, avec le régime nazi.
Tout cela respire une certaine impuissance. Les citoyens doivent recouvrer le sentiment qu’ils ont davantage de prise sur leur propre vie, qu’ils sont moins des jouets. Les «partis démocratiques» vont devoir trouver un narratif plus noble pour nourrir la confiance en l’avenir: en prêtant plus d’attention à la politique gestionnaire et moins à la politique politicienne.
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