Trop modeste pour 3,6 milliards par Karel Verhoeven, le 11 mars
[…] La crise liée au dossier de l’azote (NDLR: objet d’un accord du gouvernement flamand arraché dans la douleur le 10 mars) devenait au fil des jours de plus en plus énigmatique. Non pas qu’aucun choix global n’était en jeu, mais aucun parti n’en manifestait l’envie. […]
Le fait qu’aucun compromis ne se dessinait ne tenait pas à l’incommensurable ampleur de la révolution en cours mais à la température polaire des relations entre N-VA et CD&V.
Tout ce drame lié à l’azote montre clairement à quel point l’azote, le lisier, l’agriculture, la nature, la politique climatique, la biodiversité, l’aménagement du territoire, l’arrêt de la bétonisation, ne font qu’un. Tout est question de choix politiques. A la conclusion de l’accord, la durabilité était devenue le mot fétiche chez les ministres flamands. C’est aussi le mot qui engage le moins. La vérité derrière la facture de l’assainissement, 3,6 milliards d’euros, est que le bétail doit diminuer en Flandre, que l’agriculture doit devenir plus végétale et plus propre. Ce que le contribuable met sur la table doit servir les objectifs climatiques et les agriculteurs ont droit à une perspective à long terme qui intègre les exigences climatiques. Cet accord sur l’azote reste très éloigné de ce grand shift. C’est le péché de l’énergie politique et le signe de la faiblesse fondamentale de ce gouvernement flamand.
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