Toujours pas de vacances scolaires à l’heure francophone
Ben Weyts (N-VA) n’est pas (encore?) un ministre de l’Enseignement disposé à prêter une oreille attentive, encore moins favorable, aux voix qui s’élèvent en Flandre, jusqu’au sein de son parlement, pour réclamer une harmonisation des calendriers scolaires flamands et francophones, par une adaptation au modèle retenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce, au nom de nombreux parents, en région bruxelloise et en périphérie flamande, contraints de jongler avec les emplois du temps de leurs enfants inscrits dans les deux enseignements.
Ben Weyts n’est ni sourd ni aveugle à cet inconfort mais tient à rappeler que «la vérité a ses droits. C’est la Communauté française qui a unilatéralement choisi de rompre, et de manière radicale», avec le schéma scolaire jusqu’ici en vigueur. La démocratie francophone s’est exprimée, c’est son droit absolu, c’est aussi celui de la Flandre de ne pas l’imiter, argumente Ben Weyts, déterminé à ce stade à ne pas relancer le dossier. Le ministre s’en tient au constat d’un défaut d’adhésion en Flandre et attend d’être éventuellement convaincu d’un effet positif sur la qualité de l’enseignement. Et il en fait aussi une question de principe. Découpler de la Flandre les rythmes scolaires des écoles néerlandophones à Bruxelles et en périphérie flamande serait un mauvais signal de nature politico-communautaire. Ce qui revient, aux yeux de certains, à le suspecter de faire preuve d’un ego mal placé qui l’empêcherait de reconnaître les mérites d’un choix francophone au point de le faire sien.
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