Soins (non) urgents
2023 est à peine entamée et c’est comme si nous revivions les débuts de 2022, 2021 ou 2020. Les soins médicaux non urgents sont reportés à l’UZ Leuven. Cette fois, pas de vague Covid qui «submergerait» les hôpitaux mais un mélange d’infections – grippe, virus respiratoire et Covid – qui paralysent les soins de santé. De nouveau. Dans la tempête, on rame avec les moyens du bord. Mais doit-on l’accepter simplement parce que c’est l’hiver? Non.
On s’empresse de rassurer: c’est l’affaire d’une semaine ou deux avant que les professionnels de la santé ne soient à nouveau sur pied, que le pic soit derrière nous et que des lits se libèrent.
Pur hasard si le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), fait savoir qu’une série d’interventions standard n’impliqueront plus une hospitalisation de nuit. De quoi épargner des lits et soulager le personnel. Bonne mesure à première vue pour les hôpitaux […].
Mais si cela se reproduit chaque hiver, c’est qu’il y aura carence dans l’organisation hospitalière. Il faut que cela change. Le président du syndicat des médecins Domus Medica, Roel Van Giel, a suggéré de pratiquer toutes les interventions non urgentes en été. Son alter ego du syndicat ASGB, Thomas Gevaert, a proposé d’engager de manière plus flexible les médecins détenteurs de plusieurs spécialités en les envoyant là où ils seront les plus nécessaires.
Laisser passer cette vague et attendre qu’elle se présente à nouveau l’hiver prochain pour lui opposer la même réaction? C’est la définition qu’Albert Einstein aurait donnée de la folie: agir chaque fois de la même façon et en attendre un autre résultat.
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