Quand un Legoland à Charleroi n’inspirait pas Zuhal Demir
Pas de Legoland en terre carolo. Le groupe Merlin renonce à y faire pousser un parc d’attractions sur l’ex-site de Caterpillar, à Gosselies. Tristesse et amertume côté wallon où l’on pleure la perte des retombées économico-touristiques promises par une telle implantation attirée à coup de subsides publics.
Début septembre, alors que l’annonce du mégaprojet faisait les gros titres des journaux et rougir de plaisir les responsables wallons, Zuhal Demir (N-VA), ministre flamande du Tourisme, s’en tenait à une lecture plutôt sceptique du dossier, à l’intention d’un député Vlaams Belang curieux de connaître son opinion. Envieuse, elle? Pas le moins du monde. Pas une larme de regret versée par la ministre à la perspective de ne pouvoir, au nom des autorités flamandes, manier la paire de ciseaux pour couper le ruban le jour de l’inauguration.
Zuhal Demir n’était pas convaincue de l’effet d’aubaine indirect d’un Legoland à Charleroi pour la Flandre, terre d’accueil des Bobbejaanland, Bellewaerde et autres Plopsaland. «Nous devons oser nous interroger sur la réelle plus-value que pourraient représenter pour le reste de notre secteur touristique les 1,5 à deux millions de visiteurs estimés: iront-ils aussi visiter d’autres attractions ou musées flamands, logeront-ils dans nos nombreux gîtes, goûteront-ils à la gastronomie flamande ..?» Pas sûr. Et la ministre de conclure par sa préférence à continuer d’investir dans les créneaux qui font le pouvoir de séduction de la Flandre comme destination inspirante de voyage pour des visiteurs étrangers. Avec… ou plutôt sans Legoland.
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