Pour échapper à l’amende, un changement de langue «systématique»
La députée Katleen Bury (Vlaams Belang) accuse les conducteurs alcoolisés non néerlandophones, verbalisés en Flandre, de demander automatiquement un changement de langue au juge pour allonger le temps d’attente, voire mener à une prescription des faits. Une telle demande implique, en effet, que le dossier soit alors réexaminé de fond en comble par le tribunal de l’autre rôle linguistique. Dans l’intervalle, ajoute-t-elle, ces conducteurs continuent de conduire, peut-être sous l’influence de l’alcool, mettant ainsi des vies en danger. La députée souhaiterait que le recours à un interprète suffise et qu’un changement de langue ne soit pas systématiquement demandé par le contrevenant. Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) lui a répondu que la modification de la législation sur l’emploi des langues en matière judiciaire nécessitait une majorité, jusqu’ici introuvable, des deux tiers au Parlement, avec toute la procédure – nullement à l’ordre du jour – que cela suppose.
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