Pas d’éoliennes sur l’éventuel chemin du télescope Einstein
Un miniparc éolien wallon à portée de fusil de la frontière linguistique, dans le jardin des Voerenaars, ne sortira pas de terre. Le projet d’implanter six éoliennes dans l’entité de Dalhem n’a pas été du goût du Conseil d’Etat, dont l’annulation du permis de construire comble d’aise deux ministres flamands. Zuhal Demir (N-VA), au nom de la cause environnementale, et Matthias Diependaele (N-VA), au nom de la préservation du patrimoine, se félicitent d’avoir mené à bien la contestation juridique du projet.
L’un et l’autre s’alarmaient des perturbations sur l’écosystème fouronnais avec ses oiseaux protégés et son paysage champêtre apprécié des touristes. Mais c’est un autre objet de préoccupation qui a motivé la décision des magistrats de recaler la présence, à cet endroit, d’une source d’énergie renouvelable, et cet enjeu-là n’est pas de nature à préserver le charme et la tranquillité des lieux. Il y va de la candidature de la région frontalière des Limbourg belge et néerlandais et de l’Allemagne à accueillir le télescope Einstein, mégaprojet de trois tunnels de dix kilomètres enfouis à quelques centaines de mètres et qui devrait aider à percer le mystère de la formation de l’Univers.
La présence d’éoliennes de grande taille pourrait incommoder fortement cet observatoire souterrain d’ondes gravitationnelles qui ne peut tolérer aucune vibration dans le sol dans un rayon de dix kilomètres. Voilà donc la menace écartée, au grand soulagement de la limbourgeoise Zuhal Demir qui espère décrocher un jour une partie des retombées d’un projet annonciateur de 1 500 emplois.
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