Pas à l’exemple de Jan-le-rapide
Jan-le-fort, Jan-le-mou, Jan-le-rapide, Jan Jambon, ministre-président et roi des lapsus et des bourdes, a de nouveau frappé. A la table de Gert Verhulst (NDLR: «Tafel van vier», talk-show télévisé), il a confessé demander à son chauffeur de se dépêcher, quitte à écoper d’une amende. Il l’a confié sur un ton d’excuse, qui attire la sympathie, comme un Flamand ordinaire parmi des Flamands ordinaires, comme un politique qui n’est aussi qu’un homme. Il aurait pu aussi savoir qu’il agitait là un chiffon rouge devant les médias, les autres partis, tout qui est particulièrement impliqué en sécurité routière. Impossible d’en discuter avec l’Association des parents d’enfants victimes de la route, qui a vivement réagi.
L’autre question soulevée est celle de savoir si les politiques ont un rôle d’exemple à jouer. Feu Jean-Luc Dehaene estimait que le fait d’avoir été flashé alors qu’il était ministre des Communications n’était pas une circonstance aggravante. […] Le cabinet de Jan Jambon a joué l’apaisement en déclarant qu’il ne s’agissait jamais d’infractions délibérées et que la sécurité routière primait toujours. Et de rappeler au Flamand moyen «que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre». Il faut espérer que la discussion suscitée par Jan Jambon ait un côté positif, que les auteurs des 4 659 808 excès de vitesse constatés deviennent plus conscients de l’importance de maîtriser sa conduite pour les autres usagers, pour soi-même et ses enfants. Mieux vaut un Jan lent qu’un Jan giflé.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici