Ordinateur : comment réduire la facture d’électricité

Des appareils moins gourmands, des fonctionnalités spécifiques ou encore des comportements éclairés permettent de limiter la consommation des ordinateurs et des écrans

Des informations sur les appareils et leur consommation d’énergie peuvent être trouvées sur le site Topten (http://topten.ch). Informations également sur www.ecoconso.be.

Comme n’importe quel appareil domestique, l’ordinateur est énergivore. Une enquête réalisée à la demande de la Région wallonne (http://energie.wallonie.be) conclut ainsi que de 15 à 20 % de la consommation totale d’électricité du secteur tertiaire doit être imputée à la bureautique. Dans celle-ci, les ordinateurs occupent une place importante. Il est pourtant possible de réduire la facture énergétique.

Une des solutions consiste à acheter des appareils moins gourmands. Les ordinateurs portables sont en principe conçus pour consommer le moins d’énergie possible (pour autant qu’ils ne soient pas connectés à un écran extérieur  » traditionnel « ). Pour un poste fixe, le choix de l’écran est un facteur important. Il peut représenter 50 % de la consommation totale d’un ordinateur. Plus il est grand, plus il consommera. De même, les écrans plats (LCD), qui tendent à se généraliser, sont nettement moins énergivores que les écrans cathodiques (CRT). Ceux-ci demandent de 50 à 60 % d’énergie en plus que les premiers. Et cette différence se traduit en espèces sonnantes et trébuchantes.  » Pour l’utilisation d’un ordinateur 8 heures par jour et 220 jours par an, un écran CRT de 90 watts coûtera, en électricité, 26,9 euros. Un écran plat de 30 watts ne coûtera, par contre, que 9 euros « , résume Arnaud De Bruyne, chargé de mission au sein du réseau éco-consommation ( tableaux p. 105). Il faudra néanmoins longtemps avant de rentabiliser la différence de prix entre les deux types d’écran. Le coût des écrans LCD reste, en effet, plus élevé que celui des CRT.

Et si on veut vraiment prendre en compte toute la consommation énergétique d’un appareil, il faut aussi considérer celle nécessaire à sa fabrication. Or  » 87 % de la consommation d’un ordinateur a lieu au cours de son processus de production, l’utilisation des appareils ne représentant que 13 % « , explique Peter Boelaert, du Crioc. Bref, il ne sert à rien d’en changer tous les trois ans ni de se précipiter sur un écran dernier cri, au motif qu’il consomme moins d’énergie. Mieux vaut d’abord rentabiliser celui que vous possédez déjà, sauf si d’autres critères justifient son remplacement.

Comportement intelligent

Quelques petites astuces peuvent en outre contribuer à limiter l’énergie utilisée, mais aussi l’argent gaspillé. La plupart des ordinateurs sont munis de fonctions permettant de réaliser des économies. Ceux qui ont le label  » Energy Star « , ce qui est le cas de la grande majorité d’entre eux, peuvent ainsi passer automatiquement en mode veille lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Attention, le mode veille ne peut-être confondu avec l’écran de veille, appelé aussi économiseur d’écran. Celui-ci, qui se traduit par l’affichage d’une image mobile ou d’un écran noir après quelques minutes, a pour seule fonction d’éviter que l’écran, à terme, ne se détériore. Il ne réduit en rien la consommation d’énergie.

Une autre possibilité est de plonger l’ordinateur en veille prolongée. Avec ce système, la machine s’éteint totalement tout en sauvegardant au préalable l’environnement de travail.

Ni la mise en veille ni la veille prolongée ne sont toutefois configurées par défaut. Il faut donc programmer son ordinateur pour activer ces fonctions. Pratiquement, dans Windows, il suffit d’aller dans l’option  » panneau de configuration « , et ensuite  » affichage « . Une nouvelle fenêtre s’ouvre. Dans celle-ci, il faut cliquer sur l’onglet  » écran de veille  » et ensuite sur le bouton  » gestion de l’alimentation  » se trouvant en principe à côté du logo  » Energy Star « . Il est alors possible de configurer le système de veille comme bon vous semble. N’oubliez pas d’activer le mode  » mise en veille prolongée  » dans l’onglet ad hoc si vous voulez l’utiliser.

Cache-cache

La plupart des appareils ont par ailleurs une consommation cachée ; bien qu’éteints, ils restent sous tension. C’est par exemple le cas s’ils sont alimentés par un transformateur ou s’ils ne disposent pas d’un bouton on/off.  » Avec un ordinateur, nous pouvons facilement avoir 10 watts de consommation continue alors que tout est éteint mais sous tension. Et 10 watts, 365 jours par an et 22 heures par jour (si l’on considère qu’on utilise le PC 2 heures par jour) revient à une consommation de 80 kWh et à une dépense de 14 euros, pour rien « , affirme Renaud De Bruyne. Pour éviter cela, la solution est simple : il suffit de brancher les appareils sur des multiprises munies d’un interrupteur et, évidemment, de ne pas oublier de mettre l’interrupteur sur off dès que vous avez terminé. Le dispositif peut d’ailleurs être adopté pour tous les appareils de la maison ou du bureau. Géraldine Vessière

Géraldine Vessière

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