Notre-Dame dévastée, Paris défiguré
Toiture partie en fumée, charpente séculaire détruite, flèche effondrée sous les yeux de la foule… : il faudra du temps et des moyens exceptionnels pour reconstruire le monument le plus visité de France.
Elles ont résisté. Les tours jumelles de Notre-Dame qui, depuis plus de huit siècles, marquent la géographie parisienne ne se sont pas effondrées lors du terrible incendie qui a ravagé la cathédrale. Et la structure du bâtiment visité chaque année par plus de 13 millions de personnes a pu être sauvée. Mais l’étendue des dégâts est énorme. Une partie de la voûte est fragilisée. Les deux tiers de la toiture ont été dévorés par les flammes. Joyau de l’architecture médiévale, la charpente, surnommée » la forêt « , est partie en fumée. La flèche qui surplombait l’édifice, rétablie en 1860 et qui avait survécu aux deux guerres mondiales, a disparu dans le brasier, sous l’oeil horrifié des badauds massés le long des quais de Seine. Le feu s’est déclaré dans les combles, le 15 avril, vers 18 h 50, et n’a pu être maîtrisé que le lendemain à l’aube. Les enquêteurs privilégient la piste d’un accident lié aux travaux de rénovation en cours. La reconstruction de Notre-Dame prendra plusieurs années, voire des décennies selon certains. Des voix, anonymes ou non, en France mais aussi à l’étranger, ont exprimé leur volonté de participer à cette coûteuse restauration.
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