La politique dure et calculée de Zuhal Demir
Les ministres flamands sont allés faire du jogging ensemble. Ne croyez pas qu’ils forment pour autant une équipe. Cette petite course avait été convenue à l’avance pour incarner le programme de relance flamand. Mais tous ne partageaient pas la même envie de sauver les apparences. Car à huis clos, on s’est disputé. Depuis que la ministre Zuhal Demir (N-VA) a annoncé à la presse que la centrale à gaz de Vilvorde n’obtenait pas de permis, ses collègues de l’Open VLD et du CD&V sont démontés. Pendant que la com astucieuse de Demir tournait à plein régime, ils ignoraient tout de la décision, au même titre que le ministre-président Jan Jambon (N-VA) comme celui-ci l’aurait déclaré en conseil des ministres. L’Open VLD et le CD&V étaient prêts à le croire. Car ils font encore confiance à Jambon, mais pas à Demir.
Il est tout de même étrange que les partenaires de coalition soient ainsi tombés des nues. […] Le dossier de la centrale à gaz de Tessenderlo n’avait-il pas recueilli une vingtaine d’avis positifs alors que ce fut pourtant un « niet »? Pourquoi en aurait-il été autrement à Vilvorde? […] C’est de la politique dure, calculée. Demir prétend que l’Open VLD et le CD&V réclament une décision politique tandis qu’elle ne jure que par le volet technique. Les ministres Open VLD et CD&V n’exigent d’ailleurs pas ouvertement que Demir revoie sa décision, sinon il s’agirait d’une décision politique.
Ils optent donc pour un autre angle d’attaque en invoquant le code de déontologie du gouvernement flamand pour la discipliner. Ce qui force Jambon à tenter une fois encore d’aplanir les tensions.
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