La lutte pour le sol flamand
Jan Jambon (N-VA), ministre- président flamand, a appelé les architectes de son accord gouvernemental – les présidents de la N-VA, du CD&V et de l’Open VLD – à se réunir afin d’éviter que le gouvernement flamand ne sombre dans un marais de reproches et de veto à propos de sa politique en matière d’azote (NDLR: une décision sur la mise en œuvre de l’accord de réduction drastique des émissions d’azote en Flandre est reportée après le congé de carnaval).
Pas encore d’accord en vue mais une confiance est, semble-t-il, suffisamment rétablie entre les trois présidents de partis de la coalition pour poursuivre la tâche.
L’analyse politique de cette crisette est claire. Le gouvernement flamand ne parvient pas à se distinguer du fédéral alors qu’il aurait tous les atouts en main pour y réussir les doigts dans le nez. Il ne compte que trois partis au lieu de sept, est dispensé de tensions communautaires, est bien moins sensible au choc des taux d’intérêt sur la dette publique et l’impact du vieillissement est nettement moindre à encaisser qu’au fédéral. Pourtant, la réussite n’est pas au rendez-vous.
L’une des raisons tient aux nombreuses compétences du gouvernement flamand liées au sol: de l’aménagement du territoire à l’agriculture, de l’environnement à l’économie et aux travaux publics […]
Ce combat pour le sol flamand est des plus difficiles. Mais si même une coalition de trois partis épargnée par les tensions communautaires ne peut le mener à bien, quel signal ce gouvernement flamand délivre-t-il en matière de dynamisme et de gouvernabilité de la Flandre?
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