Encore trop de permis de bâtir accordés en zones inondables
Zuhal Demir (N-VA), ministre flamande de l’Environnement, s’en inquiète: en 2022, un quart des permis de construire délivrés par les communes de Flandre en terrains inondables tenaient trop peu compte de la probabilité d’une brusque montée des eaux. Ces zones à risque sont pourtant, selon des modèles prédictifs, à la merci d’une inondation significative au moins une fois au cours d’un siècle.
Depuis les inondations catastrophiques survenues en Wallonie en 2021, la Flandre prend conscience de la réalité et du sérieux de la menace. Le département régional de l’Environnement suit désormais systématiquement la délivrance par les communes de permis de bâtir dans des zones sensibles. Les chiffres de l’administration transmis par Zuhal Demir font état de 125 dossiers contestés en appel par le niveau régional sur 516 autorisations initialement accordées par des autorités communales l’an dernier. La ministre de l’Environnement y voit l’indice préoccupant d’une sous-estimation encore trop répandue du danger. «Alors que la Flandre y est confrontée depuis des décennies, nous observons que lorsque l’exposition à une montée des eaux n’est pas prise en compte, une catastrophe survient tôt ou tard», a confié dans les colonnes du Morgen Zuhal Demir, qui pointe une analyse de risque trop souvent défaillante. Celle-ci devrait déboucher sur des critères de construction adaptés au terrain à bâtir, notamment en matière d’aménagement des caves.
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