Détecteur patronal de talents
Le Voka ouvre son premier centre de repérage de compétences chez les élèves de 12 à 14 ans. Le patronat flamand attend de cet investissement un retour bénéfique pour l’économie.
La Flandre qui entreprend et qui gagne ouvre la chasse aux talents professionnels de demain qui pour l’heure sont encore sur les bancs de l’école. L’organisation patronale flamande, le Voka, met son projet à exécution (Le Vif du 18 février 2021). Le premier «Talentcenter» ouvrira ses portes, à Malines, en avril prochain. Les élèves de 12 à 14 ans, si les enfants et leurs parents le désirent, pourront y être mis à l’épreuve afin de découvrir en eux les compétences et centres d’intérêt appelés à façonner le choix de leurs futures études.
Le patronat flamand voit dans cette détection précoce un moyen efficace de réduire le risque d’emprunter de mauvais itinéraires scolaires. «Dix-huit mille élèves changent chaque année d’orientation en Flandre, parce que leur choix ne correspond pas à leurs talents et centres d’intérêt. Dans la moitié des cas, les réorientations se font du général vers le technique et le professionnel», relève le Voka qui entend, par son investissement, œuvrer au service d’une école de l’excellence et donc, d’une économie performante.
Soutien ministériel
Au programme, une dizaine de tests étalés sur deux heures attendent les futurs visiteurs du centre: épreuves de calcul et de langue, test psychomoteur, jeu de rôle virtuel. A la clé, un rapport de compétences en phase avec les orientations scolaires disponibles dans la région. Le tout est concocté et supervisé par la chaire du professeur en psychologie cognitive de l’UGent Wouter Duyck, avec un financement du Voka. Ben Weyts (N-VA), ministre de l’Enseignement, a de son côté débloqué 130 000 euros pour le centre de détection sur le point d’ouvrir à Malines et qui devrait être suivi, en septembre, d’une autre implantation dans le Limbourg et, à terme, dans toutes les provinces flamandes.
Le patronat flamand voit dans cette détection précoce un moyen efficace de réduire le risque d’emprunter de mauvais itinéraires scolaires.
La formule, d’inspiration autrichienne, séduit Ben Weyts: «Plus vite les jeunes aboutissent dans la filière qui correspond à leurs compétences, plus vite ils seront en mesure de les développer et se sentiront mieux. Nous investissons dans le même temps dans l’enseignement technique et professionnel afin de le rendre encore plus attractif.»
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