Cordon sanitaire, code de bonne conduite
Dans plusieurs pays européens, comme en France avec Marine Le Pen, l’extrême droite a augmenté son score. Pour arriver au pouvoir, les partis d’extrême droite proposent des solutions simplistes à des questions compliquées: chômage, précarisation, pouvoir d’achat… L’un des thèmes récurrents de ces partis est celui du rejet des personnes d’origine étrangère. Ils essaient de faire passer ces citoyens comme responsables du chômage, de la délinquance. La semaine dernière, le choix de Georges-Louis Bouchez de débattre à la VRT avec le président du Vlaams Belang s’est apparenté à une rupture du cordon sanitaire, ce code de bonne conduite en Wallonie qui précise une série de comportements à adopter pour faire barrage à l’extrême droite, notamment éviter de participer à un débat télévisuel avec l’un de ses partisans. Pour un représentant politique, le faire est donc enfreindre ce code. Sauf que le débat s’est passé en Flandre où le cordon sanitaire n’existe pas! Alors, où est la faute? Où est l’unité du pays? Georges-Louis Bouchez et son parti ont éteint la polémique. On peut comprendre que participer à un débat avec l’extrême droite permet de contrer les arguments de celle-ci, mais cela a aussi pour effet de la normaliser. Attention, danger…
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