Claire comme de l’eau
Elle est certes un peu » transparente « . Mais il semble évident que l’élue du prince Laurent lui convient parfaitement
Ses professeurs de l’Institut de la Providence, à Wavre, ont bien cherché à se souvenir d’un petit quelque chose. Mais non, désolés : ado, la jouvencelle était » pareille à ses compagnes « , finalement assez timide, plutôt introvertie, » en tout cas très réservée « . Calme, discrète et distinguée, dotée d’une éducation bourgeoise conventionnelle, acquise aux vertus du travail et respectueuse des engagements. En passant, également guide de l’unité scoute de Profondsart et choriste chez les » Pious-pious « , ceux-là mêmes qui chantèrent pour le pape, lors de son premier voyage en Belgique, en 1985…
Donc, fatalement BCBG. Avec, en plus, une indéniable touche british, puisque Claire, née à Bath, dans le Somerset, le 18 janvier 1974, est la seconde fille du citoyen anglais Nicholas Coombs, directeur d’une firme de caoutchouc, et de Nicole Mertens, secrétaire associée à l’entreprise familiale, et aujourd’hui très active dans la paroisse de Dion-le-Val (Chaumont-Gistoux). » La mariée appartient à la jet-set du Brabant wallon, cette fine fleur francophone à laquelle la famille royale se mêle volontiers « , résume l’hebdomadaire anglophone The Bulletin.
Tout de même, il y eut un hic. Qui aurait fait, un temps, sacrément pester Paola : contrairement à ses autres beaux-enfants, Claire n’est en effet pas une aristocrate. Voici donc la première roturière à entrer dans le cercle sang bleu de la monarchie belge depuis le mariage de Lilian Baels avec Léopold III, en 1941. Et pour ajouter à la contrariété de la reine, il semble que les Coombs ne tiennent pas à recevoir un titre de noblesse, qui, selon un proche, dénaturerait » la vie simple qu’ils ont toujours menée, les deux pieds bien enracinés dans leur communauté locale « .
Même si, après ses humanités (dont elle redouble la cinquième année), Claire débarque sans qualification au bureau de géomètres Brône & Oldenhove, à Wavre, elle a bien l’intention d’embrasser cette profession. Après des cours du soir et des stages, elle obtient son diplôme d’expert en 1999. Là où elle assure vouloir continuer à travailler (même si on imagine mal une princesse bottée arpenter un champ boueux), ses collègues la décrivent comme une jeune femme volontaire, terre-à-terre, au-dessus des ragots. Moins frêle, silencieuse et terne que la presse flamande veut la faire paraître (mais parlant certes un mauvais néerlandais), Claire présente néanmoins un profil un peu gris souris. La majorité des observateurs n’arrivent d’ailleurs pas à dater précisément ses premières apparitions publiques, à l’arrière-plan de Laurent. Or c’est peut-être justement d’une épouse non flamboyante, à la présence douce et solide, que le prince a le plus pressant besoin. Claire ne fait pas de vagues. Elle est sobre et pratique, » elle va relativiser les choses « . Lui, qui reste très émotif, doit éprouver enfin le sentiment d’avoir une alliée. D’être soudain moins seul, en somme, » contre le reste du monde « … V.C.
Valérie Colin
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