C’est encore possible par Arnout Gyssels, le 1er avril
Le gouvernement flamand a tranché et fixé définitivement le tracé de Ventilus. Cette ligne électrique à haute tension, controversée en Flandre-Occidentale, était depuis longtemps un caillou dans la chaussure du ministre-président Jan Jambon (N-VA). Mais après toutes les misères flamandes, notamment la question de l’azote, son gouvernement a finalement pris sa décision.
L’importance de cette ligne peut difficilement être sous-estimée. Elle doit acheminer à l’intérieur du pays le courant produit par les parcs éoliens en mer du Nord. Tous les experts que le gouvernement flamand a pu trouver ont démontré l’impossibilité d’une ligne entièrement souterraine. Cette piste aurait coûté des milliards en plus et aurait même engendré davantage de radiations.
Le problème était avant tout politique. Les riverains de la future ligne préféraient s’en passer et les bourgmestres CD&V des communes concernées aussi. Ventilus traversera par ailleurs Torhout, le fief de la figure de proue CD&V Hilde Crevits (NDLR: ministre du Bien-être et de la Santé). Plus le dossier s’enlisait, plus il devenait délicat.
Le gouvernement flamand a pris la bonne décision avec un minimum de drame. C’est donc encore possible, a dû penser Jan Jambon. Mais Ventilus n’est pas encore chose acquise. La résistance locale reste forte, y compris parmi les bourgmestres CD&V. Il est aussi certain que des actions juridiques seront intentées. Mais le politique a bel et bien tranché.
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