Bouchons, travaux, retards…: tout n’a pas changé!
La révolution a ses limites. Aujourd’hui comme il y a quarante ans, les automobilistes pestent contre les embouteillages et les travaux routiers, tandis que les usagers des transports en commun fulminent contre les retards et annulations de trains ou grèves de bus. Au début des années 1980, les premières voix s’élèvent pour dénoncer le «tout à la voiture», expression qui fait à l’époque son apparition dans les travaux des chercheurs en mobilité urbaine. Quatre décennies plus tard, malgré les mesures d’encouragement aux alternatives à la voiture individuelle, les limites de vitesse contraignantes et la suppression de places de parking, le Belge a toujours un pneu dans le ventre. La voiture représente 82,7% des déplacements et elle ne perdra pas de sitôt cette position ultradominante: le Bureau du plan estime que 82,3% des trajets en 2040 se feront encore en automobile, en dépit d’une légère diminution du transport individuel à partir de 2030. Autre déconvenue: le train suburbain du réseau express régional (RER), dont l’idée remonte aux années 1980 mais dont la mise en service a sans cesse été retardée.
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