An-Sophie, 13 ans, sur les traces de Justine et Kim…

Depuis ses premiers pas au baby-tennis, An-Sophie Mestach écrase tout sur son passage. Ses résultats sont même meilleurs que ceux de Henin et de Clijsters au même âge !

A 4 ans, An-Sophie est tombée sur une raquette de tennis. Elle s’est mise à jouer. Et encore jouer… Curieux, car dans la famille on n’était pas très « tennis ». Bien vite, on s’est rendu compte qu’elle n’était pas maladroite. On l’a alors inscrite dans un petit club, à Destelbergen, pour suivre des cours. Une heure d’abord, deux, trois et plus, ensuite. Son prof, David Sarafian, lui a découvert certaines aptitudes. Il l’a alors pris sous son aile. A 6 ans, An-Sophie disputait son premier tournoi. Et le gagne, en ne perdant aucun set face à des filles de deux ou trois ans plus âgées qu’elle. Elle en remportera d’autres, bien souvent en affrontant des filles plus grandes qu’elle… « 

Posément, mais avec une voix vibrante d’amour et de fierté, le papa d’un petit phénomène qui aura 14 ans en mars évoque les débuts de sa fille. Car, depuis ses premiers pas au baby-tennis, An-Sophie Mestach écrase tout sur son passage. Son dernier haut fait date du mois passé. Sortie des qualifications, elle remporte un tournoi ITF (tournoi du circuit international junior) à Hambourg, en Allemagne, dans la catégorie des moins de 18 ans, et sans perdre le moindre set !

Sa première qualité est son mental

A vec cette performance, An-Sophie fait mieux que Justine et Kim au même âge !  » constate Johan Mestach, archives et statistiques à l’appui. Justine a remporté son premier tournoi ITF de G 5 à 13 ans et 11 mois, en France, alors que Kim s’est imposée en Slovaquie à 14 ans et 7 mois… « 

La comparaison est évidemment flatteuse. Vertigineuse aussi. An-Sophie, pas encore ado, foule effectivement le chemin jadis emprunté par les deux championnes belges. Et le chemin est encore long jusqu’au sommet.  » Je ne me projette pas trop dans l’avenir, assure An-Sophie au sortir de sa demi-finale perdue au célèbre Tournoi des Petits As de Tarbes. Je prends les choses comme elles viennent et je progresse étape par étape. Oui, je veux devenir pro, mais je ne me prends pas la tête. « 

Avec une mère et un père actifs dans l’enseignement, la belle promesse est couvée et placée entre de bonnes mains. Prise en charge par la VTV (fédération flamande de tennis), elle gère de conserve sa carrière sportive et ses études. Aucun souci pour le moment, alors qu’elle est soumise à un régime de 27 heures de tennis par semaine ; 17 heures de physique et 15 sur les courts ! Elle a rejoint voici cinq ans le centre tennistique de Wilrijk, où elle a pu compter sur l’enseignement de deux pointures, Ivo Van Aken et Steven Martens.  » La décision de rejoindre Wilrijk n’a pas été facile à prendre, car elle impliquait des changements dans l’organisation familiale. Comme parents, nous désirons bien entendu mettre notre fille dans les meilleures conditions de réussite. Nous parlons beaucoup avec elle. An-Sophie ne joue pas pour concrétiser le rêve de ses parents… « 

Le paternel gère l’emploi du temps de sa fille et est déjà sollicité par des sponsors. A bientôt 14 printemps, le temps n’est plus trop éloigné pour qu’An-Sophie bascule dans le monde du tennis professionnel, avec son cortège de contraintes. D’autres qualités que son jeu offensif et son percutant revers à deux mains seront alors nécessaires pour briller…  » Sa qualité première est son mental !  » pointe Johan Mestach. Un mental d’acier ? Cela rappelle quelqu’un…  » Justine est un exemple pour moi, pour son sens tactique et sa volonté, confie An-Sophie. C’est une grande joueuse. Très jeune, j’ai également été une fan de Kim Clijsters. Les deux m’ont donné l’envie de percer dans le tennis. « 

Remporter Roland-Garros serait le must absolu pour la Flamande. Justine, gamine, ne nourrissait pas d’autre rêve tennistique…

A. Ch.

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