Comment Ben Fitzpatrick protège un écosystème australien unique
En partenariat avec Rolex
La côte australienne de Ningaloo se caractérise par une vie marine foisonnante, dont la survie dépend du Golfe d’Exmouth et de sa biodiversité. Avec le soutien de Rolex et dans le cadre de l’Initiative Perpetual Planet, l’océanographe Ben Fitzpatrick veut démontrer les liens étroits et la complémentarité entre ces deux écosystèmes. Désormais, le champion du Mission Blue Hope Spot s’est donné pour mission de sauver la région dont il est tombé littéralement amoureux alors qu’il n’était encore qu’un enfant.
Histoires fascinantes racontées par son grand-père
Depuis l’âge de six ans, Ben Fitzpatrick est passionné par la côte de Ningaloo et le Golfe d’Exmouth. Son grand-père lui racontait des histoires passionnantes de requins-baleines, de lamantins et de coraux vus lors de ses séjours sur la côte. Autant de créatures qui attisaient son imagination et qui le captivaient. Après des études d’océanographie, il a entrepris une carrière de scientifique marin et fondé l’organisation Oceanwise Australia, qui lutte contre le développement industriel sur la côte. Une mission qu’il poursuit entre-temps depuis déjà plusieurs dizaines d’années.
Des baleines à bosse viennent nourrir leurs petits ici, des tortues viennent y pondre leurs œufs
Le récif de Ningaloo, là où le désert rencontre l’océan
À environ 1.200 kilomètres au nord de Perth, à l’extrême nord-ouest de l’Australie, se trouve une péninsule. Un paysage aride de sable blanc se mêle aux eaux turquoise de l’océan. Quelques mètres sous le miroir de l’eau s’étend un des plus grands récifs coralliens au monde, celui de Ningaloo. Malgré que ce récif d’environ 260 kilomètres de long soit inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, la côte abrite de nombreuses espèces qui dépendent d’une région moins protégée : le Golfe d’Exmouth. Il s’agit du seul récif frangeant d’Australie, qui comprend une partie marine et une partie terrestre, et s’étend sur plus de 700 hectares.
Selon Ben Fitzpatrick, la côte de Ningaloo et le Golfe d’Exmouth se complètent. Mais même s’il s’agit des deux côtés d’un écosystème connecté, ce n’est que depuis peu que le Golfe bénéficie de la même reconnaissance et protection que la côte abritant le récif.
La côte de Ningaloo est souvent qualifiée de « nurserie », car près de deux mille espèces s’y réfugient Des touristes y viennent des quatre coins du monde pour découvrir la riche biodiversité de la région. Ils peuvent aller à la nage jusqu’aux récifs de corail pour y apercevoir des requins-baleines, baleines, baleines à bosse, requins, raies mantas (la plus grande raie connue), dauphins, lamantins, poissons tropicaux, serpents de mer, tortues, mollusques, éponges et herbes marines.
Dans les eaux troubles du golfe d’Exmouth, une biodiversité foisonnante
En 2003, Ben Fitzpatrick a collaboré à une campagne publique qui a sauvé la côte de Ningaloo de l’exploitation industrielle et lui a valu une protection pour sa grande valeur mondiale. Les efforts déployés ont permis le développement d’une biodiversité extraordinaire et insoupçonnée au premier regard. Ben Fitzpatrick : « C’est parce qu’une grande partie du Golfe d’Exmouth a l’air peu accueillante. L’eau y est sombre. On n’imagine pas les écosystèmes marins fascinants qui se cachent sous la surface de l’eau. »
Et pourtant… le Golfe d’Exmouth abrite encore plus de spécimens que le récif de Ningaloo. De nombreuses espèces migrent du récif vers le golfe pour se nourrir et se reproduire. Sur la côte, des courlis de Sibérie préparent leur migration annuelle vers le nord, tandis que des milliers de baleines à bosse nourrissent leurs petits dans la plus grande tranquillité, en vue de leur long voyage vers l’Antarctique.
Depuis l’interdiction de la chasse à la baleine, leur nombre a augmenté de façon spectaculaire : de 300 à 30.000, estime Ben Fitzpatrick. « On peut voir ici des baleines à bosse à perte de vue. Il faudrait être aveugle pour ne pas les voir. » Les tortues aussi ont choisi cet endroit pour se reproduire, et y déposent leurs œufs. « Sans les écosystèmes du Golfe d’Exmouth, de nombreuses espèces de la côte de Ningaloo se porteraient beaucoup moins bien », conclut le biologiste.
Mission Blue et les « Hope Spots »
L’objectif de Ben Fitzpatrick est d’augmenter l’attention portée au Golfe d’Exmouth et à la côte de Ningaloo, et d’œuvrer pour la protection de cette région menacée par l’industrialisation. C’est pour cela qu’il s’est efforcé de faire reconnaître la région comme un « Hope Spot » Mission Blue. L’organisation Mission Blue, partenaire de Rolex dans le cadre de l’Initiative Perpetual Planet, a été lancée en 2009 par la célèbre océanographe Sylvia Earle. Son ambition ? Créer un réseau planétaire d’aires marines protégées très vulnérables : les Hope Spots. Ce sont des lieux d’espoir qui sont essentiels pour la santé des océans. Ils abritent des espèces de faune et de flore menacées, qui garantissent la subsistance de communautés locales. Leur survie dépend souvent du bon état de santé de l’environnement marin. Mission Blue dénombre actuellement plus de 160 Hope Spots dans le monde.
Sauver un écosystème et la vie sauvage
Ben Fitzpatrick peut se targuer d’avoir atteint son objectif, puisqu’en 2019, Sylvia Earle a inclus la côte de Ningaloo et le Golfe d’Exmouth dans le réseau des Hope Spots de Mission Blue. Ben Fitzpatrick a quant à lui reçu le titre de champion « Mission Blue Hope Spot ».
Il a récemment entrepris une expédition scientifique vers les zones les plus reculées du Golfe d’Exmouth, dont une grande partie est encore largement inconnue et donc non cartographiée. Ben Fitzpatrick et son équipe y ont collecté des preuves de biodiversité. Ben souhaite surtout démontrer le lien et la complémentarité entre la côte de Ningaloo et le Golfe d’Exmouth. À l’aide d’un sonar, Ben et son équipe d’Oceanwise Australia ont scruté le fond du golfe, photographié des zones avec grande précision, observé des bancs de poissons et des récifs, compté les espèces marines. Pour l’observation et le comptage des espèces, Ben Fitzpatrick utilise également des drones. Il espère que ses découvertes permettront de prouver que l’écosystème marin du golfe est crucial et que la santé de la côte de Ningaloo en dépend.
« Dans le contexte du changement climatique, chaque victoire compte et apporte énormément de joie. »
Un exemple pour la protection d’autres régions
Depuis 2014, Rolex est partenaire de Mission Blue. Depuis près d’un siècle, la marque horlogère suisse soutient des personnes et des organisations qui œuvrent à la sauvegarde et à la préservation de la planète. Cet engagement a été renforcé en 2019 avec le lancement de l’Initiative Perpetual Planet. Ce programme met en lumière les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise et les partenariats de long terme avec Mission Blue et la National Geographic Society. Aujourd’hui, l’Initiative Perpetual Planet compte une trentaine de partenariats.
Avec le soutien de Rolex, Ben Fitzpatrick espère pouvoir améliorer et étendre la protection de la côte de Ningaloo et du Golfe d’Exmouth, idéalement en une seule et unique réserve : un site d’importance sur le plan écologique et favorable à l’écotourisme. Ben Fitzpatrick est convaincu que le Golfe d’Exmouth peut servir d’exemple pour la protection d’autres régions. « Cela donne beaucoup d’espoir, en particulier dans le contexte du changement climatique. Chaque victoire compte et apporte énormément de joie. »
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Rolex soutient des personnes et organisations qui recherchent et développent des solutions aux problèmes de la planète et qui ainsi contribuent à rendre le monde meilleur et à préserver la planète pour les prochaines générations. Dans cette série Le Vif met leurs efforts en lumière. Le Vif a réalisé ces articles en toute indépendance rédactionnelle.
Découvrez ici l’article précédant dans cette série : Liu Shaochuang au secours des chameaux sauvages du désert de Gobi grâce à la technologie spatiale
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