USA: le réseau social conservateur Parler hors ligne
Le réseau social conservateur Parler était hors service lundi, selon un outil de vérification en ligne, au lendemain de la décision d’Amazon de couper l’accès du réseau social à ses serveurs en raison de son incapacité à modérer les messages incitant à la violence.
Selon Down For Everyone Or Just Me, Parler est hors ligne depuis minuit, ce qui laisse à penser que ses propriétaires n’ont pas été en mesure de trouver un nouvel hébergeur pour l’instant.
La popularité du site a grimpé en flèche ces derniers jours, devenant l’application gratuite numéro un de l’App Store d’Apple, après la décision de Twitter de supprimer de façon permanente le compte de Donald Trump, accusé d’avoir chauffé à blanc les émeutiers qui ont pris d’assaut le capitole la semaine dernière.
Les messages en soutien à l’attaque de mercredi à Washington – ainsi que les appels à de nouvelles manifestations – ont continué à se multiplier sur la plateforme, conduisant Google à la retirer de son App Store vendredi, suivi par Apple samedi.
Amazon a ensuite confirmé qu’il suspendait l’accès du réseau social à ses services d’hébergement. Dans une lettre aux propriétaires de Parler, le géant du Web a annoncé qu’il suspendrait le service avant 23h59 dimanche (lundi 8h59 HB) en raison de « contenus violents ».
« Trouver un nouveau fournisseur rapidement »
Basé à Henderson, dans le Nevada, Parler a été lancée par John Matze, un ingénieur informatique, et Rebekah Mercer, une importante donatrice du parti républicain.
John Matze a confirmé sur son profil samedi qu’il était « possible que le réseau social ne soit pas accessible sur internet durant jusqu’à une semaine ».
« Nous allons tout faire pour trouver un nouveau fournisseur rapidement », a-t-il ajouté, accusant les géants du web de mener une « guerre contre la liberté d’expression ».
« Ils ne gagneront PAS! Nous sommes le dernier espoir du monde pour la liberté d’expression et la libre information », a-t-il déclaré.
Lancée en 2018, le réseau social fonctionne un peu comme Twitter, avec des profils à suivre et des « parleys » au lieu de tweets.
La plateforme attirait surtout à ses débuts des franges ultra-conservatrices, voire d’extrême-droite.
Mais elle accueille maintenant des voix républicaines plus traditionnelles.
Le présentateur vedette de Fox News Sean Hannity y a 7,6 millions d’abonnés; son collègue Tucker Carlson en a 4,4 millions.
Y sont aussi présents des responsables politiques républicains comme le parlementaire Devin Nunes ou la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem.