Ursula von der Leyen réussit un premier test en vue de sa réélection
Ursula von der Leyen, actuelle présidente de la Commission européenne, devrait rempiler pour un second mandat à la tête de l’exécutif continental. L’allemande a été plébiscitée par plusieurs dirigeants des principales familles politiques, alors que le puzzle des « top jobs » européens se met en place.
Six dirigeants de l’Union européenne issus des trois familles politiques historiques se sont mis d’accord sur les « top jobs », les postes clés à pourvoir dans l’UE. Ils souhaitent reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Les négociateurs ont également convenu de nommer l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa à la tête du Conseil européen et d’octroyer le poste de haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères à la Première ministre estonienne Kaja Kallas.
Cet accord se base sur le résultat des élections européennes, qui a donné vainqueur le groupe conservateur PPE, auquel appartient Ursula von der Leyen. Le PPE négocie actuellement une reconduction de la majorité sortante au Parlement européen, avec les socialistes du S&D et les libéraux de Renew.
Ursula von der Leyen à la tête de la Commission: et les autres?
Pour garantir un équilibre, les « top jobs » sont répartis entre ces familles politiques. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE s’étaient déjà réunis en sommet informel lundi dernier, mais ils n’étaient pas parvenus à s’accorder sur les nominations. Des représentants des groupes politiques ont négocié ces dernières heures pour tenter de trouver un accord. Pour le PPE, ce sont le Premier ministre polonais Donald Tusk et le chef du gouvernement grec Kyriakos Mitsotakis qui ont mené les négociations. Les sociaux-démocrates étaient représentés par le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, tandis que Renew pouvait compter sur le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre néerlandais sortant Mark Rutte.
Cet accord intervient deux jours avant un sommet européen qui se tiendra jeudi et vendredi à Bruxelles. Les nominations devront y être avalisées par les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres. Pour obtenir un deuxième mandat de présidente de la Commission, Ursula von der Leyen devra également remporter le soutien des députés du Parlement européen. Le vote est prévu au plus tôt la troisième semaine de juillet. Ce vote est incertain, car il se déroule à bulletin secret et l’Allemande compte un certain nombre de détracteurs au sein de l’assemblée, jusque dans son propre groupe. En 2019, elle avait été élue à une majorité de neuf voix.