UE: les Vingt-sept s’accordent sur une réforme du système d’asile
Après des années de blocage et de dissensions, une majorité s’est dégagée parmi les États membres de l’UE sur une nouvelle politique européenne d’asile et de migration.
Une majorité qualifiée s’est dégagée parmi les États membres de l’UE sur une nouvelle politique européenne d’asile et de migration, jeudi à Luxembourg.
Cet accord porte sur un mécanisme de solidarité entre États membres, obligatoire mais « flexible », pour mieux répartir la prise en charge de demandeurs d’asile, ainsi que sur une procédure accélérée, aux frontières extérieures de l’UE, pour l’examen des demandes et le renvoi des migrants n’ayant pas droit à l’asile.
Ces dossiers nécessitaient une majorité qualifiée (au moins 15 pays sur 27, représentant au moins 65% de la population des États membres). L’Italie, qui réclamait plus de marge de manœuvre pour renvoyer des migrants n’ayant pas droit à l’asile vers des pays non-UE considéré comme sûrs (même vers un pays par lequel le migrant a seulement transité, sans autre lien avec lui), s’est finalement ralliée à la dernière proposition de compromis avancée par la présidence suédoise du Conseil de l’UE.
Au final, seules la Hongrie et la Pologne ont voté contre. La Tchéquie (qui fait valoir le grand nombre de réfugiés ukrainiens sur son territoire), Malte, la Bulgarie, la Slovaquie et la Lituanie se sont abstenus. Les deux textes peuvent maintenant faire l’objet d’une négociation avec le Parlement européen. L’objectif est d’aboutir avant la fin de la législature, au premier semestre 2024, dans le courant de la présidence belge du Conseil de l’UE.