Le Parlement européen a définitivement adopté la loi de restauration de la nature. (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP) (Photo by FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images) © Getty images

UE: la loi de restauration de la nature a été adoptée malgré l’opposition du plus grand groupe politique au Parlement européen

Le projet législatif avait fait l’objet d’un accord provisoire mi-novembre entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE. Mais son vote final était mis à mal par le Parti populaire européen qui avait annoncé vouloir rejeter la législation qui « augmentait la charge administrative des agriculteurs tout en mettant en danger la sécurité alimentaire en Europe.

Le Parlement européen a entériné mardi à Strasbourg la loi dite de restauration de la nature, visant à mettre en place des mesures de réparation sur 20% des terres et des espaces marins de l’UE d’ici 2030.

Le projet législatif avait fait l’objet d’un accord provisoire mi-novembre entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE (États membres). Un vote final au Parlement devait permettre d’approuver ou non cet accord. Habituellement une formalité, cette étape était mise à mal par le Parti populaire européen (PPE), le plus grand groupe politique au Parlement, qui avait annoncé vouloir rejeter la législation.

« Nous voterons contre », avait annoncé mardi matin le président du PPE, Manfred Weber. Pour lui, cette législation augmente la charge administrative des agriculteurs tout en mettant en danger la sécurité alimentaire en Europe. Malgré son rejet par la plupart des députés PPE, une partie des députés Renew ainsi que l’extrême droite, la loi de restauration de la nature a été définitivement adoptée à 329 voix pour, 275 voix contre et 24 abstentions. Les eurodéputés belges PPE Benoît Lutgen et Pascal Arimont se sont abstenus.

Proposition-phare du Pacte vert européen, la loi de restauration de la nature vise à lutter contre la crise de la biodiversité qui touche l’Europe et le reste de la planète. L’idée principale est de mettre en place d’ici 2030 des mesures de restauration concernant au moins 20% de l’ensemble des zones terrestres et maritimes de l’UE, et d’ici 2050 pour tous les écosystèmes.

Pour atteindre ces objectifs, les pays de l’UE doivent remettre en bon état au moins 30% des types d’habitats en mauvais état concernés par la nouvelle loi d’ici à 2030, puis 60% d’ici à 2040 et 90% d’ici à 2050. Le Parlement européen était parvenu de justesse à adopter une position de négociation en juillet 2023. La proposition initiale de la Commission européenne s’était trouvée fortement édulcorée au passage. En Europe, plus de 80% des habitats sont en mauvais état, selon les données de la Commission. Les zones humides, les tourbières, les prairies et les habitats dunaires sont les plus touchés.

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