Qatargate: la défense de Marc Tarabella estime que le statut de repenti n’est pas un gage de vérité
Le contenu d’une conversation entre un enquêteur et l’un des inculpés du « Qatargate », Francesco Giorgi, a été révélé lundi par plusieurs médias.
« Cet enregistrement démontre que le statut de repenti n’est pas un gage de vérité », a indiqué mardi la défense de l’eurodéputé Marc Tarabella, au sujet des dires d’un enquêteur enregistrés à son insu.
Le contenu d’une conversation entre un enquêteur et l’un des inculpés du « Qatargate », Francesco Giorgi, a été révélé lundi par plusieurs médias. L’inspecteur, enregistré à son insu par son interlocuteur, lâche à un moment que les enquêteurs « savent très bien » qu’Antonio Panzeri les « mène en bateau », et qu’à un moment « ça va péter ». L’Italien, personnage central dans l’enquête sur des faits présumés de corruption autour du Parlement européen, a le statut de « repenti ». Panzeri est censé collaborer avec la justice et dévoiler tout ce qu’il sait sur l’affaire.
« Une enquête totalement irrattrapable », accuse la défense de Tarabella
Depuis qu’il a lui aussi été mis en cause par le repenti, qui affirme lui avoir remis de grosses sommes d’argent en cash, l’eurodéputé belge Marc Tarabella met en doute les dires de Panzeri. L’enregistrement dévoilé lundi renforce cette idée, avance la défense du Belge mardi. « Cette enquête est totalement irrattrapable », accuse la défense de Marc Tarabella, dans une communication transmise à la presse.
Les propos enregistrés laissent selon elle peu de doute « sur la valeur des aveux du repenti ou sur l’accord qui le protégeait ». La défense de l’eurodéputé souhaite justement « la totale transparence » sur les accords entre la justice et les inculpés, dont Antonio Panzeri. Elle dénonce aussi des « accords secrets ». « Il est totalement impossible pour cette enquête de révéler la vérité sur ces accusations si le parquet fédéral, par des accords officiels ou secrets, influence les seuls prétendus ‘témoins’ à charge », accuse-t-elle encore. L’inspecteur bavard avait entre autres laissé entendre que Panzeri n’avait accusé Marc Tarabella qu’après avoir vu son nom dans le dossier. Des propos qui « en disent long sur la valeur de ses dénonciations », appuie la défense de M. Tarabella. « La somme des défaillances de cette instruction pose grandement question », conclut-elle.