Qatargate: face à ses pairs, l’eurodéputé Andrea Cozzolino proclame son innocence
La Commission des affaires juridiques du Parlement européen doit se prononcer sur les demandes de levée d’immunité de M. Tarabella et d’un autre eurodéputé socialiste, l’Italien Andrea Cozzolino, transmises début janvier par la justice belge. Ce dernier a proclamé son innocence ce mardi.
L’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, dont la justice belge demande la levée de l’immunité parlementaire en raison de soupçons de corruption et d’ingérence du Qatar et du Maroc au sein du Parlement européen, a proclamé son innocence devant ses pairs, ce mardi en commission des Affaires juridiques.
Cet organe est appelé à rendre son avis sur la demande de levée d’immunité, en vue d’un vote en plénière en février. À huis clos devant les membres de la commission, l’élu a assuré n’avoir reçu aucun bénéfice de ce système, ni de manière directe ni indirecte, et n’avoir pas été au courant des activités reprochées aux inculpés, a expliqué l’un de ses avocats, Me Federico Conte.
Parmi les suspects incarcérés en Belgique figurent son assistant parlementaire Francesco Giorgi, la compagne de ce dernier et eurodéputée grecque Eva Kaili, ainsi que l’ancien eurodéputé Antonio Panzeri, dont les aveux lui ont ouvert le statut judiciaire de repenti.
« Incompatibles »
M. Cozzolino « a expliqué, et je crois démontré, que ses activités politiques dans les affaires en lien avec le Qatar et le Maroc sont incompatibles avec son appartenance alléguée à un réseau d’influence en faveur de ces pays », a exposé l’avocat. Il a aussi exprimé sa volonté de renoncer à son immunité parlementaire, une déclaration qui n’a toutefois pas de conséquence sur la procédure parlementaire en cours.
De son côté, le Belge Marc Tarabella, autre eurodéputé dont la justice belge demande la levée d’immunité dans ce dossier, avait déjà dit qu’il ne s’y opposerait pas et qu’il renonçait à son droit d’être entendu en commission des Affaires juridiques. Lui aussi clame son innocence. Suspendus de leur appartenance au groupe S&D, les deux élus siègent désormais comme « non-inscrits ».