Qatargate: Eva Kaili autorisée à retirer son bracelet électronique
Le juge belge anticorruption chargé du dossier dit du Qatargate a levé jeudi la surveillance sous bracelet électronique qui était imposée à l’eurodéputée grecque Eva Kaili à Bruxelles, a annoncé à l’AFP un porte-parole du parquet fédéral.
Arrêtée en décembre dans la capitale belge lors d’une vague de perquisitions, Mme Kaili avait été libérée de prison à la mi-avril, mais assignée à résidence sous bracelet électronique.
Cette mesure « n’est plus nécessaire pour la suite de l’enquête » et elle est désormais libre sous contrôle judiciaire, a précisé ce porte-parole, Eric Van Duyse.
Deux autres suspects dans cette affaire de corruption présumée au sein du Parlement européen ont déjà bénéficié ce mois-ci d’une levée de cette mesure de surveillance à domicile.
Il s’agit de l’eurodéputé belge Marc Tarabella, qui comme Mme Kaili clame son innocence, et de Francesco Giorgi, compagnon de l’élue grecque et ex assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri.
Dans cette affaire de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, au moins six suspects ont été inculpés, soupçonnés notamment de participation à une organisation criminelle et de blanchiment d’argent.
Le scandale a éclaté en décembre quand les enquêteurs belges ont mis la main lors de perquisitions à Bruxelles sur environ 1,5 million d’euros en petites coupures réparties dans des valises ou des sacs.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête, Michel Claise, soupçonne des versements en liquide intervenus en échange de décisions ou prises de position politiques favorables au Qatar et au Maroc au Parlement européen, ce que Doha et Rabat ont fermement nié.
Eva Kaili, 44 ans, était une des vice-présidentes du Parlement européen avant l’éclatement du scandale. Comme M. Tarabella, elle était membre du groupe Socialistes et Démocrates, dont elle a été écartée.
Les modalités de son contrôle judiciaire n’ont pas été précisées.