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Pourquoi les passages clandestins aux frontières de l’UE ont baissé de 42%

Les passages clandestins se font bien plus rares sur les routes des Balkans et de la Méditerranée centrale. En revanche, d’autres zones suivent la tendance inverse.

Le nombre de passages clandestins détectés aux frontières de l’Union européenne a baissé de 42% sur les neuf premiers mois de 2024 comparé à la même période de l’année précédente, a annoncé mardi l’Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

Des passages clandestins en baisse mais pas partout

Les baisses les plus significatives ont été observées sur la route des Balkans occidentaux (-79%) et celle de Méditerranée centrale (-64%). Mais les franchissements irréguliers détectés en provenance d’Afrique de l’Ouest ont doublé (+100%) et quasiment triplé sur les 6.000 kilomètres de frontière terrestre orientale de l’Union européenne (+192%), selon un communiqué de Frontex. L’agence, basée à Varsovie, précise que les données se réfèrent au nombre de détections de franchissements irréguliers, une même personne pouvant franchir la frontière extérieure de l’UE plusieurs fois et à des endroits différents.

La majeure partie des passages de migrants ou de réfugiés détectés par Frontex l’ont été en mer Méditerranée et dans la Manche, vers la Grande-Bretagne. De janvier à septembre, il y a eu 47.710 passages irréguliers enregistrés en Méditerranée centrale, via l’Italie notamment, 45.610 (+15%) en Méditerranée orientale via la Turquie ou la Grèce et 11.483 (-1%) en Méditerranée occidentale vers l’Espagne. Dans la Manche, le nombre de passages détectés s’est élevé à 47.514 entre janvier et septembre (+2% comparé aux neufs premiers mois de l’année dernière).

Les passages clandestins détectés en provenance d’Afrique de l’Ouest ont atteint 30.616. Sur la voie des Balkans occidentaux, via la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie ou la Croatie, Frontex a recensé 16.698 passages irréguliers. Sur les frontières terrestres orientales de l’UE correspondant aux 6.000 kilomètres entre l’UE et le Bélarus, la Moldavie, l’Ukraine, les pays baltes, la Pologne, la Roumanie, la Norvège et la Russie, le nombre de franchissements irréguliers détectés s’est élevé sur la période à 13.195. Les trois principaux pays d’origine des migrants en situation irrégulière aux frontières européennes sont la Syrie, le Mali et l’Ukraine.

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