Marc Tarabella et Eva Kaili vont comparaître devant la chambre des mises en accusation
L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, et l’eurodéputé belge, Marc Tarabella, comparaîtront mardi devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles, pour demander leur remise en liberté provisoire. Le 16 février dernier, la chambre du conseil de Bruxelles a décidé de les maintenir en détention, mais les deux concernés ont fait appel, si bien que la chambre des mises en accusation se penchera sur leur demande.
Cinq personnes sont actuellement inculpées dans ce dossier: Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella.
Tous ont été placés sous mandat d’arrêt. Début février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l’objet d’une remise en liberté, et Francesco Giorgi également quelques jours plus tard, le 23 février. Par ailleurs, Panzeri a obtenu le statut de repenti mi-janvier, et s’est engagé ainsi à collaborer activement à l’enquête.
L’investigation est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen.
Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.