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L’Union européenne veut atteindre 42,5% d’énergie renouvelable pour 2030

Un accord a été trouvé, ce jeudi, entre les Etats membres de l’Union européenne pour augmenter la production d’énergie renouvelable d’ici 2030

Les Etats membres de l’Union européenne et les eurodéputés se sont accordés ce jeudi sur un objectif de 42,5 % de renouvelables dans la consommation énergétique européenne d’ici 2030, soit un quasi-doublement du niveau actuel de 22 %, ont annoncé plusieurs élus du Parlement européen.

Le texte, qui prévoit des procédures accélérées pour les infrastructures, considère comme « verte » la biomasse (bois destiné à la production d’énergie), précise Markus Pieper (PPE, droite).

Cette pratique dénoncée par les ONG écologistes est cependant « mieux encadrée« , assure Pascal Canfin (Renew, libéraux), qui salue aussi la « reconnaissance du rôle spécifique du nucléaire, ni vert ni fossile » pour produire de l’hydrogène décarboné.

Débats sur le nucléaire

Ce point a fait l’objet de vives divergences ces dernières semaines entre les Vingt-Sept, ravivant les divisions entre défenseurs et détracteurs de l’atome civil.

Alors que le texte prévoit d’ambitieux objectifs d’hydrogène « renouvelable » à atteindre dans les transports et l’industrie, la France et ses alliés réclamaient un traitement égal entre hydrogène renouvelable et hydrogène « bas-carbone » produit avec de l’électricité d’origine nucléaire.

Une ligne rouge pour plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Danemark, Irlande, Luxembourg, Portugal, Espagne…), qui refusaient d’encourager, dans un texte dévolu aux énergies vertes, la production d’hydrogène issu du nucléaire, au risque selon eux de ralentir les investissements dans les renouvelables.

Finalement, la présidence suédoise de l’UE, qui menait les discussions au nom des Etats membres avec les eurodéputés, a proposé un compromis visant à assouplir les objectifs pour les pays disposant d’une importante production électrique décarbonée.

Selon l’accord conclu, la cible d’hydrogène renouvelable pour 2030 pourra être réduite de 20% pour les Etats membres où la part d’hydrogène fossile dans la consommation d’hydrogène du pays sera inférieure à 23%.

« Cela veut dire que la France ne sera pas obligée de construire du renouvelable pour faire de l’hydrogène pour l’industrie et les transports mais pourra aussi utiliser le nucléaire (pour tenir l’objectif européen). C’était une condition absolue pour la France pour soutenir l’accord final », a souligné M. Canfin.

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