Kaja Kallas, Ursula Von der Leyen et Antonio Costa
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Les Vingt-Sept s’accordent sur les noms des nouveaux dirigeants de l’UE

Les Etats membres de l’UE ont trouvé un compromis pour répartir les «tops jobs» de la Commission et du Conseil européen, notamment pour leurs présidents.

La présidente sortante de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été proposée jeudi soir par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, réunis en sommet à Bruxelles, pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’exécutif européen.

La conservatrice allemande (PPE) doit encore faire approuver cette désignation par le Parlement européen, à la majorité absolue. Un vote est possible le 18 juillet prochain à Strasbourg, selon la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.

L’ex-Premier ministre portugais placé à la tête du Conseil

Point d’orgue de ce sommet d’été, la répartition des plus hautes fonctions (« top jobs ») de l’UE, consécutive aux élections du 9 juin dernier, passait aussi par la désignation du successeur de Charles Michel à la tête du Conseil européen, le cercle des chefs d’État et de gouvernement de l’Union. C’est l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa, membre du groupe socialiste S&D, qui a été élu. Le mandat est ici de deux ans et demi, renouvelable une fois. Il doit prendre cours le 1er décembre prochain.

«Je m’engagerai pleinement à promouvoir l’unité entre les 27 États membres et je me concentrerai sur la mise en œuvre de l’agenda stratégique, que le Conseil européen a approuvé aujourd’hui et qui fournira des orientations à l’Union européenne, pour les cinq prochaines années», a réagi le Portugais de 62 ans. Parmi ses remerciements, il cite Charles Michel «pour son immense engagement auprès de l’UE».

La Première ministre estonienne devient cheffe de la diplomatie européenne

Enfin, le sommet de Bruxelles devait désigner le prochain chef de la diplomatie européenne, pour succéder au socialiste espagnol Josep Borrell. C’est la Première ministre estonienne Kaja Kallas (Renew Europe, libérale) qui a été désignée au poste de Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Ce poste relevant à la fois du Conseil et de la Commission, il est soumis, comme tous les autres membres de la Commission, à un vote d’approbation du Parlement européen, après une audition.

L’Estonienne de 47 ans s’est dite honorée par cette désignation, qui représente «une énorme responsabilité en ce moment de tensions géopolitiques». Alors que les Vingt-sept ne sont pas épargnés par les divergences sur les réponses à apporter à la guerre russe en Ukraine ou à la guerre entre Israël et le Hamas, «mon but sera d’œuvrer à atteindre l’unité de l’UE», a-t-elle promis.

Meloni et Orbán jouent les trouble-fêtes

Cette distribution entérine un pré-accord dégagé mardi par six chefs d’État et de gouvernement de l’UE représentant le PPE, le S&D et Renew, soit les trois familles politiques européennes appelées à soutenir la Commission Von der Leyen II.

Ce choix a été contesté par deux dirigeants d’extrême droite, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue hongrois Viktor Orban, mais ces derniers ne disposaient d’aucun droit de veto. La première s’est abstenue sur Ursula von der Leyen et a voté contre Antonio Costa et Kaja Kallas, le second a voté contre l’Allemande, s’est abstenu sur l’Estonienne et a voté pour le Portugais.

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