Friedrich Merz Trump
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Le retour de Trump au pouvoir est une «opportunité» pour l’UE, selon les conservateurs allemands

Pour Friedrich Merz (CDU), le favori dans la course à la chancellerie allemande, il ne faut pas avoir peur du retour au pouvoir de Donald Trump. Au contraire, étant «très prévisible», ce dernier apportera «beaucoup plus de clareté», estime-t-il.

Le retour au pouvoir de Donald Trump, une personnalité « très prévisible », apportera de la « clarté » dans les relations entre Américains et Européens et offre à ces derniers l' »opportunité » d’accélérer leurs efforts communs, notamment militaires, a estimé, samedi, Friedrich Merz, favori pour devenir le prochain chancelier allemand.

« Trump est très prévisible: il pense ce qu’il dit et il fait ce qu’il dit », a estimé le chef des conservateurs de la CDU, lors d’une conférence de presse clôturant un séminaire du Parti populaire européen (PPE) à Berlin. « À cet égard, nous pouvons nous préparer au fait qu’il y aura beaucoup plus de clarté » dès l’investiture du républicain, lundi, a-t-il ajouté.

Sur le plan militaire, Donald Trump veut voir les États membres de l’Otan accroître leurs dépenses de défense à 5% du PIB, alors que l’Allemagne vient pour la première fois d’atteindre la barre des 2%. « Trump accélère maintenant un processus en Europe que nous aurions dû faire de toute façon et à cet égard, c’est maintenant aussi une opportunité » pour mener à bien le « débat sur les dépenses de défense », a encore jugé Friedrich Merz, largement en tête des sondages avant les législatives anticipées en Allemagne du 23 février.

L’actuel ministre allemand de la Défense, le social-démocrate Boris Pistorius, s’est positionné, samedi, en faveur d’un budget de défense « plutôt » à hauteur de 3% du PIB. Friedrich Merz, qui appelle dans ses discours à plus d’intégration européenne, espère que « ce qui se passe à Washington lundi accélérera nos efforts ». Selon le candidat à la chancellerie, « il n’y a aucune raison de se tourner avec peur lundi vers Washington: (…) nous avons plus d’habitants en Europe que les États-Unis et le Canada réunis. Si nous sommes unis, (…) nous pouvons réaliser quelque chose », notamment en matière de défense, a-t-il souligné.

Donald Trump, qui a maintes fois promis de mettre rapidement un terme à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, a affirmé, la semaine dernière, qu’il était en train de préparer une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine pour « en finir » avec ce conflit. « Le plus important est que nous parvenions à la paix en Ukraine le plus rapidement possible, mais cette paix ne doit pas être conclue dans le dos de l’Ukraine » ni dans celui des Européens, a prévenu Friedrich Merz.

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