La Turquie et le Royaume-Uni invités à la première réunion de la Communauté politique européenne
La Turquie et le Royaume-Uni font partie des 44 pays invités à la première réunion de la Communauté politique européenne qui se tiendra le 6 octobre à Prague, a annoncé jeudi un responsable européen.
Ce projet de plateforme de dialogue politique et de coopération a été lancé par le président français Emmanuel Macron en mai.
La lettre d’invitation aux dirigeants des Vingt-Sept et de pays candidats à l’adhésion ou voisins du bloc a été envoyée de la part du président du Conseil européen Charles Michel et du Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE.
Outre les Etats membres de l’Union, sont conviés les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie), du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Suisse, de l’Ukraine, de la Moldavie, de l’Islande, de la Géorgie, de la Turquie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et du Liechtenstein. Outre Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera également présente.
Renforcer la prospérité
La première réunion a lieu au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement le 6 octobre à Prague à la veille d’un sommet des Vingt-Sept le 7 octobre.
La CPE vise à discuter de « questions d’intérêt commun » et à « renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen », selon la même source, précisant qu’elle avait vocation à se réunir au niveau des dirigeants « une à deux fois par an ».
Elle doit consister en une session plénière, des tables rondes, des rencontres bilatérales et un dîner de clôture. L’UE assure que cette CPE n’est pas une solution alternative à l’élargissement du bloc.
Copier la Russie et la Chine?
La CPE est « le miroir positif de ce que font la Russie et la Chine de façon négative dans des pays qui sont dans le voisinage de l’UE », a commenté la ministre française chargée de l’Europe Laurence Boone le 6 septembre.
La question de l’invitation du président turc Recep Tayyip Erdogan -que de vifs différends frontaliers opposent à la Grèce et à Chypre- a suscité des débats entre Européens.
Côté Royaume-Uni, qui a quitté le bloc, reste à savoir quelle sera la réponse de la Première ministre Liz Truss. La dirigeante conservatrice a souvent adopté un ton virulent à l’égard de l’UE et a été l’architecte de la loi visant à passer outre l’accord post-Brexit sur l’Irlande du Nord, qui suscite des tensions avec Bruxelles.
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