Des nouvelles règles budgétaires européennes: « Un nouvel accord historique »
Les États membres de l’UE sont tombés d’accord, après des mois de négociations, sur la réforme des règles budgétaires européennes qui s’imposeront à eux.
Le Conseil a convenu d’un nouveau cadre de gouvernance économique qui garantit à la fois la stabilité et la croissance, avec des règles qui sont équilibrées, réalistes et adaptées aux défis présents et futurs », a affirmé la présidence espagnole, évoquant « un nouvel accord historique » après celui annoncé en matinée avec le Parlement sur la migration et l’asile.
Les grands argentiers européens avaient déjà frôlé l’accord le 8 décembre dernier. Ce mardi, les ministres français et allemands, Bruno Le Maire et Christian Lindner, avaient prédit un accord pour ce mercredi. Le premier incarne le camp des adeptes d’une certaine souplesse budgétaire, le second d’une certaine rigueur. Si les détails de l’accord doivent encore être confirmés, il était déjà acquis que les emblématiques critères de convergence, qui visent à plafonner le déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIUB) et à maintenir la dette publique sous les 60% du PIB, sont maintenus.
Pour y parvenir, les gouvernements nationaux disposeront toutefois d’une trajectoire budgétaire mieux adaptée à leurs spécificités, leur offrant davantage de marge de manœuvre pour les investissements et les réformes. La grande différence avec les règles existantes – qui ont été suspendues depuis l’éclatement de la crise sanitaire – réside dans la crédibilité renforcée des nouvelles règles, selon le ministre allemand Christian Lindner. « Les anciennes règles ne valaient que sur papier, pas dans la réalité », indiquait-il, évoquant le fait que les anciennes règles n’avaient jamais débouché sur la moindre sanction.