Qatargate: un enquêteur accuse le repenti Antonio Panzeri de mentir

Le parquet fédéral a indiqué avoir pris connaissance du contenu d’un extrait vidéo révélé par ce lundi par La Libre et le Soir. Une procédure est pendante devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles afin d’examiner « la légalité d’un certain nombres d’actes d’enquête posés ».


Un enquêteur a accusé le repenti Antonio Panzeri de mentir, selon un enregistrement réalisé à son insu par un inculpé de l’affaire dite du « Qatagate », l’Italien Francesco Giorgi. Un extrait audio de cet enregistrement a été révélé lundi par La Libre et Le Soir. Le parquet fédéral confirme en avoir connaissance et révèle qu’une procédure est en cours devant la chambre des mises en accusation concernant plusieurs actes d’enquête posés.

Cette vidéo aurait été enregistrée début mai 2023, par Francesco Giorgi lui-même, lors d’une conversation avec un inspecteur principal de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) de la police judiciaire fédérale (PJF). L’enquêteur aurait alors affirmé à l’inculpé qu’Antonio Panzeri, qui bénéficie du statut de repenti dans cette affaire, « ment ».

« On ne croit rien de ce qu’il dit »

« On ne croit rien de ce qu’il dit », aurait notamment dit le policier selon l’enregistrement diffusé par La Libre et Le Soir. Le parquet fédéral a indiqué avoir pris connaissance de cet extrait et révélé qu’une procédure est pendante devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles afin d’examiner « la légalité d’un certain nombres d’actes d’enquête posés ».

Francesco Giorgi et son avocat Pierre Monville ont pour leur part annoncé leur intention d’utiliser cette conversation dans le cadre de la procédure devant la chambre des mises en accusation. Celle-ci sera chargée de vérifier dès le 24 mai si l’enquête sur le « Qatargate » a été menée conformément aux règles de procédure.

Le parquet fédéral enquête sur des tentatives du Qatar et du Maroc d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen par la corruption. Plusieurs personnes sont inculpées, parmi lesquelles l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, l’ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili et son compagnon Francesco Giorgi, l’eurodéputé belge Marc Tarabella et l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino.

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