Refoulements illégaux
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120.457 refoulements illégaux en 2024, et l’Europe ferme les yeux, dénoncent des organisations

120.457 refoulements illégaux, dont 52.534 rien qu’en Bulgarie, ont eu lieu en 2024, dénoncent plusieurs ONG dont 11.11.11. Elles appellent l’Europe à ouvrir des procédures d’infraction contre ses Etats membres.

Les refoulements (« pushbacks ») illégaux sont la norme aux frontières européennes, dénoncent, lundi, plusieurs organisations internationales, dont la coupole flamande 11.11.11. Selon un nouveau rapport, 120.457 refoulements illégaux ont eu lieu l’an dernier, sans accès à une procédure d’asile et souvent avec violence.

Le plus grand nombre de refoulements a été enregistré en Bulgarie, soit 52.534. La violence y est monnaie courante, expliquent les organisations. Elles font part de personnes battues, pourchassées par des chiens policiers, contraintes de se déshabiller et dépouillées de leurs biens. Les hommes, femmes et enfants sont ensuite refoulés vers la Turquie, avec des conséquences potentiellement mortelles.

En Grèce, le rapport a dénombré 14.482 pushbacks, avec de nombreux cas de personnes renvoyées dans de petits canots de sauvetage et abandonnées dans les eaux turques. Des dizaines de personnes n’ont pas survécu, documentent les organisations. Celles-ci rapportent également que des gardes-frontières en Pologne (13.600 refoulements) ont ouvert le feu sur des migrants et ont utilisé des chiens, des barres métalliques et des chaînes pour les intimider.

Les refoulements sont illégaux en vertu du droit européen et international, rappellent les organisations. D’après elles, la Commission européenne et le Conseil européen ferment néanmoins les yeux malgré les violations des droits humains. 11.11.11 ​et ses partenaires internationaux appellent notamment à l’ouverture de procédures d’infraction contre les États membres qui violent les droits fondamentaux.

Les chiffres ont été collectés sur la base des rapports des gouvernements et des organisations de défense des droits humains. Le rapport a été élaboré par 11.11.11, le Hungarian Helsinki Committee, We Are Monitoring Association (Pologne), le Center for Peace Studies (Croatie), le Lebanese Center for Human Rights (CLDH), Sienos Grupė (Lituanie), le Center for Legal Aid (Bulgarie), la Foundation Mission Wings (Bulgarie) et I Want to Help Refugees (Lettonie).

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