« Une rançon honteuse pour le terrorisme »: l’opposition iranienne condamne la libération d’Assadi
L’opposition iranienne a condamné la libération du diplomate Assadollah Assadi en échange de celle du Belge Olivier Vandecasteele, assurant qu’elle viole la décision de la Cour constitutionnelle.
Le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a dénoncé vendredi la libération du diplomate terroriste Assadolah Assadi qui, dit-elle, viole un arrêt de la Cour constitutionnelle.
Le diplomate a été condamné en 2021 à 20 ans de prison en Belgique pour un projet d’attentat qui visait un rassemblement du CNRI à Villejuif près de Paris.
Après l’avoir suspendu, la Cour constitutionnelle avait finalement validé en mars le traité de transfèrement de personnes condamnées conclu entre l’Iran et la Belgique. Elle avait toutefois imposé aux autorités belges d’informer les parties civiles de la libération de M. Assadi afin de leur permettre d’exercer un recours. Or celles-ci, contactées par l’Agence Belga, assurent qu’elles n’ont pas été mises au courant du transfèrement de M. Assadi vers l’Iran via le sultanat d’Oman.
« Encourager le terrorisme et trahir les droits de l’homme en violant la décision de la Cour constitutionnelle », tel est le titre du communiqué envoyé après l’annonce.
« La libération de ce diplomate-terroriste survient alors que la Cour constitutionnelle avait clairement indiqué dans son arrêt que le gouvernement belge devait informer les victimes avant de transférer les condamnés, afin qu’ils aient la possibilité de revenir devant le tribunal », a déclaré le CNRI.
« La liberté du terroriste, qui a organisé et commandé le plus grand acte criminel en Europe après la Seconde Guerre mondiale, est une rançon honteuse pour le terrorisme et la prise d’otages, en violation flagrante de l’ordonnance du tribunal », a-t-il ajouté, avertissant qu’il continuera à demander justice en Belgique et sur la scène internationale dans la mesure du possible.