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Un bâtiment auto-suffisant en énergie à Singapour

Inaugurée le 30 janvier 2019, l’annexe de l’Université Nationale de Singapour (NUS) est le tout premier bâtiment de l’État à être auto-suffisant en énergie.

Construit sur le site de la School of Design and Environment, le bâtiment se veut écologique et moderne. Construit de façon ergonomique, le complexe dispose d’un débord de toit pour créer plus d’ombre et est construit de façon à faire circuler le vent. Il possède également un système de ventilation hybride, capable de réguler la température. Mais sa grande force vient du toit, recouvert de 1.200 panneaux solaires. Selon les estimations, ils produisent plus de 500 mégawatts d’énergie par an, une quantité supérieure à l’énergie consommée par la faculté et ses étudiants. « Nous espérons que ce nouveau concept inspirera d’autres bâtiments à forte consommation et de nouveaux designs de développement durable à Singapour et dans le monde », a expliqué le ministre des Finances, Tan Eng Chye, au Straits Times.

Toute l’énergie supplémentaire produite est redirigée vers le réseau électrique principal de l’école et peut également être stockée en cas de besoin.

« Nous essayons également de réduire la demande en énergie à l’université de Singapour de 40% à 60%. Cela signifie que la communauté estudiantine devra « s’adapter » explique le doyen de l’université Lam Khee Poh à CNN.

Une tendance en formation

Singapour n’est pas le premier pays à lancer une telle initiative, mais la tendance est loin d’être encore très répandue. Mais les concepteurs de ces nouveaux bâtiments ressentent la pression liée aux enjeux environnementaux. Les constructions actuelles sont responsables de presque 40% des gaz à effet de serre dans le monde. De plus, il est nécessaire de trouver des autres approches plus durables pour atteindre les buts fixés par l’Accord de Paris sur le climat.

Le phénomène s’installe doucement depuis 2010 En effet « Le nombre de bâtiments à énergie zéro a augmenté de 700% aux États-Unis et au Canada » explique le New Building Institute , une organisation non lucrative qui promeut la construction de bâtiments à énergie zéro. Le pourcentage paraît énorme, mais selon les chiffres du World Green Building Council , les progrès sont encore à leurs balbutiements. A l’échelle mondiale, ils estiment que seuls 500 buildings commerciaux et 2000 maisons à zéro énergie existent actuellement. Cela représente moins d’un pour cent de tous les bâtiments.

Thomas Bagnoli

La situation en Belgique

En 2016, l’Europe a adopté une série de mesures, baptisées « Clean Energy Package » avec la vocation d’obliger États membres d’établir un plan stratégique et de faciliter la transition vers les énergies vertes afin de répondre aux objectifs européens de 2030 .

L’Europe a également promis de réduire de 20% sa consommation énergétique dès 2021. Et la Belgique suit le pas : d’ici 2021, toutes les nouvelles constructions devront avoir une consommation quasi nulle d’énergie.

Pour répondre au défi actuel, la Wallonie impose depuis 2010 des exigences dont l’objectif est d’accroître la performance énergétique des bâtiments : c’est la réglementation PEB. La Wallonie a présenté son projet de transition vers le vert en février de l’année passée. Actuellement, les constructions existantes de la région sont faiblement isolées (label PEB F) et elle vise le label A d’ici 2050, un projet ambitieux.

Cette réglementation PEB a été adoptée par l’Europe entière. Le but est de garantir la construction de bâtiments moins nocifs, plus confortables, et de favoriser une moindre consommation. Tous les futurs bâtiments et anciens bâtiments en rénovation sont concernés.

Elle prend notamment en considération la performance énergétique globale du bâtiment, à savoir :

Son niveau d’isolation thermiqueSon étanchéité à l’airSa ventilationLa valorisation des apports solairesLe rendement de ses systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaireLe recours aux énergies renouvelables

  • Son niveau d’isolation thermique
  • Son étanchéité à l’air
  • Sa ventilation
  • La valorisation des apports solaires
  • Le rendement de ses systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire
  • Le recours aux énergies renouvelables

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